La Chambre des représentants a adopté à la majorité le projet de loi de finances 2019 (PLF 2019), lors d'une séance plénière tenue ce vendredi 16 novembre. Le projet a obtenu l'aval de 189 députés et a été rejeté par 93 autres. Plus tôt dans la journée, la première Chambre du parlement a approuvé la deuxième partie du PLF 2019 avec 189 voix pour contre 92. Le PLF 2019 table sur un taux de croissance de 3,2 %, un taux d'inflation contenu à moins de 2 % et un déficit budgétaire de 3,3 %. Il prévoit aussi d'assurer la stabilité des équilibres financiers à travers le maintien du déficit à 3,3%. Ce projet, élaboré conformément aux Hautes instructions royales contenues dans les discours du Trône et de la Révolution du Roi et du peuple, s'articule autour de quatre grands axes visant à donner la priorité aux politiques sociales particulièrement dans les domaines de l'enseignement, la santé et l'emploi, et à stimuler l'investissement privé à travers l'adoption rapide de la nouvelle charte de l'investissement, la mise en œuvre de la réforme des Centres Régionaux d'Investissements, l'amélioration du climat des affaires et l'appui aux entreprises, particulièrement les PME. La 3-ème priorité consiste à poursuivre les grandes réformes institutionnelles et structurelles, notamment le parachèvement de la réforme de la justice, la mise en œuvre de la régionalisation avancée, l'accélération de la mise en œuvre de la déconcentration administrative et la poursuite de la réforme de l'administration publique, tandis que la 4-ème priorité porte sur la préservation des grands équilibres macro-économiques en poursuivant la réduction du niveau du déficit budgétaire et une gestion vigilante de l'endettement. Le PLF 2019 consacre un budget de 68 milliards de dirhams (MMDH) au secteur de l'enseignement, dont 2,1 MMDH pour le programme Tayssir et 4 milliards sous forme de crédits d'engagement. En outre, une enveloppe budgétaire de 28 MMDH est réservée au secteur de la santé, y compris 7 milliards sous forme d'engagements pour la construction et l'équipement des Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech et Oujda, en plus de la création de 4.000 postes budgétaires. Le projet sera soumis plus tard à la Chambre des conseillers pour examen et approbation. Conformément à l'article 49 de la loi organique n° 130.13 relative à la loi de finances, la deuxième Chambre doit se prononcer sur le projet dans un délai de 22 jours suivant la date de son dépôt.