La Chambre des conseillers procède aujourd'hui l'examen de la version amendée par la 1re Chambre. C'est avec une majorité de 189 voix contre 93 que le PLF 2019 a passé le cap de la Chambre des représentants. Lors de la plénière et sur les 224 amendements, qui ont été présentés par les groupes parlementaires, 63 amendements ont été acceptés alors que 90 ont été rejetés. La 2e Chambre devra aujourd'hui entamer l'examen de la version amendée par la 1re Chambre, en attendant que le bureau de l'instance, présidée par Hakim Benchamach, fixe le calendrier de l'adoption en 2e lecture. Conformément à l'article 49 de la loi organique n° 130.13, relative à la loi de Finances, la deuxième Chambre doit se prononcer sur le projet dans un délai de 22 jours suivant la date de son dépôt. Pour rappel, le PLF 2019 table sur un taux de croissance de 3,2 %, un taux d'inflation contenu à moins de 2% et un déficit budgétaire de 3,3%. Il prévoit aussi d'assurer la stabilité des équilibres financiers à travers le maintien du déficit à 3,3%. Ce projet s'articule autour de quatre grands axes visant à donner la priorité aux politiques sociales particulièrement dans les domaines de l'enseignement, la santé et l'emploi, et à stimuler l'investissement privé à travers l'adoption rapide de la nouvelle charte de l'investissement, la mise en œuvre de la réforme des Centres régionaux d'investissements, l'amélioration du climat des affaires et l'appui aux entreprises, particulièrement les PME. La 3e priorité consiste à poursuivre les grandes réformes institutionnelles et structurelles, notamment le parachèvement de la réforme de la justice, la mise en œuvre de la régionalisation avancée, l'accélération de la mise en œuvre de la déconcentration administrative et la poursuite de la réforme de l'administration publique, tandis que la 4e priorité porte sur la préservation des grands équilibres macro-économiques en poursuivant la réduction du niveau du déficit budgétaire et une gestion vigilante de l'endettement. Le PLF 2019 consacre un budget de 68 MMDH au secteur de l'enseignement, dont 2,1 MMDH pour le programme Tayssir et 4 MMDH sous forme de crédits d'engagement. En outre, une enveloppe budgétaire de 28 MMDH est réservée au secteur de la santé, y compris 7 MMDH sous forme d'engagements pour la construction et l'équipement des Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech et Oujda, en plus de la création de 4.000 postes budgétaires.