Le TGV Tanger-Casablanca, inauguré ce jeudi par SM le Roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron, permettra d'assurer une liaison rapide entre deux régions du Maroc et leurs métropoles, à savoir, la ville du détroit et la capitale économique du Royaume. Ce projet inédit a concilié les contraintes technologiques et les exigences environnementales. L'ONCF, maitre d'œuvre du projet, assure que la Ligne de train à grande vitesse (LGV) «a mobilisé l'ensemble des acteurs du chantier de la LGV Maroc pour faire du principe du respect de l'environnement une des clés de réussite du projet ». En effet, le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) fait partie intégrante de la démarche environnementale du projet LGV qui a été élaboré à partir des résultats de l'Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES) décrivant les mesures d'atténuation et d'amélioration ainsi que les exigences en matière de suivi, qui devront être mises en œuvre dans les différentes phases du projet. Le tracé retenu de la LGV démarre depuis la gare de Tanger ville. Il traverse l'autoroute aux environs du PK 12+800 puis franchit les reliefs de Marhar. La LGV traverse la zone de la station relai de Breich (ex voix d'Amérique) pour passer ensuite, par l'Est, à proximité de la ville d'Assilah. Elle revient enfin le long de l'autoroute du côté Est. Le projet traverse ensuite la forêt du Sahel puis la grande plaine de l'oued Loukkous, par un viaduc de 2200 m environ, avant de longer à nouveau l'autoroute du côté Est. Le projet se développe ensuite le long de l'autoroute, côté Est, en évitant, le cordon dunaire entre le Douar Lakhnacha et l'oued Al Fakroun. La LGV traverse ensuite la grande plaine du Gharb en franchissant l'oued Sebou. Le tracé de la LGV continue à longer l'autoroute par l'est. La portion finale de la LGV Kenitra - Tanger entre le PK 186+400 et le PK 196+200 constitue l'amorce du futur prolongement de la ligne vers Casablanca. Le tracé longe ainsi l'autoroute sur 71 km soit 38 % du parcours. Ainsi, la préservation de la biodiversité, des ressources naturelles et des richesses humaines et sociales des territoires traversées par le tracé, est une préoccupation centrale du projet, et cela depuis le début du chantier à la phase d'exploitation. L'ONCF a mobilisé l'ensemble des acteurs du chantier de la LGV Maroc pour faire du principe du respect de l'environnement une des clés de réussite du projet. La démarche intègre également la concertation et l'implication des populations riveraines ainsi que des autorités locales tout au long des phases d'exécution du projet. Par ailleurs, il est à rappeler que le Maroc a signé ou ratifié un grand nombre de conventions, accords et protocoles portant sur le respect de l'environnement. La convention sur les zones humides mérite d'être citée dans ce cadre puisque le projet de LGV traverse deux zones humides, à savoir, le complexe de Tahadart et complexe du bas Loukkos.