Le Conseil exécutif de l'Union africaine a entamé, mercredi 14 novembre au siège de l'Union africaine (UA), dans la capitale ethiopienne Addis-Abeba, les travaux de sa 20eme session extraordinaire en prélude au 11ème Sommet extraordinaire sur la réforme institutionnelle de l'union (17 et 18 novembre), avec la participation du Maroc. Le Royaume est représenté à cette session par une délégation présidée par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la Coopération africaine, Mouhcine Jazouli et comprenant notamment l'Ambassadeur Mohammed Arrouchi, Représentant Permanent du royaume auprès de l'UA et de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEANU). La réforme institutionnelle en cours est, sans aucun doute, l'une des plus ambitieuses entreprises de changement jamais menée par l'union africaine, a affirmé le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat qui intervenait lors de la séance d'ouverture de la 20eme session du Conseil exécutif consacrée à la réforme institutionnelle de l'Union. Cette réforme porte sur l'ensemble des aspects du fonctionnement de l'Union et concerne tous ses organes, a souligné M. Faki Mahamat. «La réforme est une entreprises holistique. Elle ne peut aboutir si elle est menée de façon partielle. Son succès suppose que l'esprit d'efficacité, de meilleure définition des priorités et de mobilisation d'une plus grande volonté politique irrigue l'ensemble de notre Union», a-t-il dit. Le président de la Commission de l'UA a également relevé qu'il importe que la vision qui sous-tend la réforme soit globale et qu'elle embrasse tous les volets, de sorte que chaque pas franchi s'inscrive dans une architecture d'ensemble. Cette session du conseil exécutif marque une nouvelle étape dans le processus de réforme institutionnelle de l'Union africaine. Il est attendu d'elle qu'elle pose les jalons du succès du premier sommet extraordinaire exclusivement consacré à cette question. Ces assises interviennent dans un contexte qui mérite une attention toute particulière. Au niveau du continent, plusieurs initiatives sont en cours pour hâter l'entreprise d'intégration économique et la fin des violences multiformes qui continuent de ravager différentes régions de l'Afrique. Sur le plan international nous sommes confrontés à un recul inquiétant du multilatéralisme et des principes de solidarité qui doivent sous-tendre notre humanité commune, exposant ainsi les plus faibles à toutes sortes de pressions et de chantage. Ces évolutions nous commandent de renforcer l'efficacité de notre union, a-t-il relevé. Le président de la Commission a noté à quel point cette rencontre est cruciale. Ses conclusions, telles qu'elles seront entérinées par le sommet extraordinaire des 17 et 18 novembre, auront un impact durable sur le fonctionnement de notre union. De son côté, le président de cette 20eme session extraordinaire, le ministre rwandais des Affaires étrangères Richard Sezibera, dont le pays assure la présidente tournante de l'UA, a indiqué les Africains sont déterminés à honorer ce rendez-vous avec l'histoire. M. Sezibera a souligné que cette session extraordinaire sur la réforme institutionnelle de l'UA, constitue une étape charnière dans l'histoire de l'Union. Le président de cette session a plaidé pour une unité de l'Afrique en vue d'en faire une force au niveau de l'échiquier international. Abordant l'importance des réformes institutionnelles de l'union, le ministre rwandais des Affaires étrangères a notamment mis l'accent sur la nécessité de reddition des comptes et l'évaluation des performances. Les Etats africains doivent s'acquitter de leur responsabilité, a-t-il indiqué. Les ministres vont examiner lors de cette session les recommandations contenues dans le rapport de la réunion préparatoire du Comité des Représentants permanents sur les propositions sur la Réforme de la Commission de l'UA basée sur les conclusions de la 6ème Retraite du Conseil exécutif tenue en septembre dernier (Structure et portefeuilles des hauts dirigeants de la Commission, sélection des hauts dirigeants de la Commission, Cessation des fonctions de haut dirigeant de la Commission de l'UA, Réformes financière et administrative y compris de la gestion de la performance) Ils vont également débattre du mandat de l'Agence de développement de l'UA (AUDA), la division du travail entre les Etats membres, la Commission de l'Union africaine, les organes de l'UA, les CER et les organisations continentales, ainsi que le renforcement du mécanisme d'évaluation par les pairs(MAEP). La réunion sera également marquée par une présentation sur les conclusions de la 19eme session extraordinaire du Conseil exécutif élargi aux ministres en charge des ACP et des questions de l'Union, ainsi que l'examen du projet des décisions de la 11eme session extraordinaire de la conférence, du projet d'ordre du jour et du projet de programme de travail du 11eme sommet extraordinaire.