Deux semaines après la décision du gouvernement du maintien du créneau GMT+1, le ministère de la Fonction publique et la Réforme de l'administration publique a révélé la synthèse de l'étude dont les conclusions ont servi de fondement pour l'instauration de cette mesure. Une compilation de résultats de benchmarkings, relayant les expériences antérieures de pays ayant opté pour le maintien des mêmes fuseaux horaires auraient inspiré le gouvernement à la validation du passage permanent au GMT+1. C'est ce que fait ressortir l'étude, passant au crible les critères retenus pour le changement d'heure légale au Maroc. Réalisée par la filière marocaine du cabinet d'études américain PricewaterhouseCoopers (PWC), et sous la supervision du chef du gouvernement, l'étude pointe les impacts négatifs du changement répétitif du fuseau horaire. Des répercussions que la majorité des citoyens sondés ont confirmé. 68% parmi les enquêtés se sont en effet opposés aux changements multiples des horaires tout au long de l'année. 63% de dirigeants d'entreprises ont pour leur part rejeté les changements répétés. Une évaluation de l'expérience marocaine en la matière sur cinq ans a permis au gouvernement de décelerl'effet néfaste sur la santé de ces changements d'horaires. 77% des interrogés ont évoqué des perturbations de sommeil particulièrement inconvenantes pendant les premiers jours qui suivent le changement. 50% des sondés affirment pour le part éprouver une décrue de concentration. Interrogées également dans le cadre de cette étude, 57% des chefs d'entreprises constatent une baisse de la productivité au cours des premiers jours qui suivent le changement d'heure. D'où la prise de conscience d'abondonner le changement d'heure et d'opter pour l'adoption de façon permanente, soit du GMT soit du GMT+1. Convenant mieux aux objectifs de l'économie de consommation d'énergie, l'adoption en permanence du GMT+1 serait nettement avantageuse. Représentant un gain de soixante minutes supplémentaires d'ensoleillement, le GMT+1 permettrait selon l'étude de préserver la sécurité énergétique du royaume, réduirait les émissions de CO2, réduirait le décalage horaire avec les pays voisins africains et européens.