Avant Marrakech, c'est Aghmat qui fut le centre de pouvoir économique et politique de la dynastie almoravide. Intimement liée au destin tragique du roi et poète andalous Al Mouaâtamid Ibnou Abbad, l'ancienne capitale des Maghraoua conserve encore les vestiges d'une épopée glorieuse. Dans «Kan Ya Mkan», Abderrahim Tafnout tente de percer les mystères de cette ville souterraine, l'une des plus anciennes du Royaume a pu renaître de ses cendres en 2005 grâce à une importante fouille archéologique de déterrer quelques faits historiques tombés dans l'oubli. Si cette commune de Marrakech est aujourd'hui réduite à quelques vestiges historiques, elle fut pendant longtemps la première ville islamique influente du Royaume, dont le rayonnement atteignit tout le Maghreb Al Aqsa (Occident extrême dans le monde islamique)… au Xe S, Aghmat fut initialement une base médiévale prospère sous les "Idrissides" étant la capitale des maghraouas (tribu berbère du Haut Atlas)… Une passé prospère dont il ne reste aujourd'hui que d'impressionnants trésors archéologiques dont le Mausolée d'Al Mouatamid, le palais et le Hammam… Cette puissante capitale de la dynastie berbère almoravide (en référence aux gens du "Ribat", lieu de retraite spirituelle érigé sous l'impulsion du haut chef religieux et fondateur de la dynastie, Abdellah Ibn Yassine) au XIe S, céda sa notoriété à Marrakech, après sa fondation par Abou Bakr Ibnou Omar dit "Al Lamtûni". Un événement historique dans l'ensemble du grand Maghreb mais aussi au Sud et à l'Ouest de l'Afrique puisque Marrakech deviendra la capitale de tout un empire qui englobe, Al Andalous, les fleuves Niger et Sénégal au sud et s'étend jusqu'au Tage au nord :