La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'Homme (LMCDH) a dénoncé les atrocités commises par le «front polisario» sur les enfants marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Représailles, violence, exploitation et abus. Ce sont entre autres les sévices infligés aux mineurs séquestrés dans les camps de Tindouf et dévoilés par la LMCDH. Dans un rapport rendu public récemment, la Ligue marocaine dénonce de "graves violations des droits de l'Homme commises dans les camps de Tindouf", mettant à nu l'effroyable calvaire vécu par les jeunes populations séquestrées dans des "conditions inhumaines dans les camps, et qui font objet de toutes sortes d'exploitation". La Ligue a aussi fait état de pratiques inhumaines et ignobles infligées aux enfants marocains par les forces de sécurité du Front polisario, mouvement séparatiste hébergé et financé par l'Algérie depuis 1975, dont l'entraînement militaire, l'enrôlement forcé des jeunes, et même des enfants, dans les milices du front polisario, le lavage de cerveau par le biais de programmes scolaires incitant à la haine... Elle a ainsi appelé à "bannir incessamment toutes les formes de "violences d'abus, d'exploitations, de marginalisations et d'esclavage". Dans son rapport, la LMCDH dénonce par ailleurs les atteintes aux droits politiques des séquestrés, à la liberté d'opinion, d'expression, de circulation, outre le travail forcé infligé aux séquestrés dans les camps de Tindouf par les mercenaires du polsario "à des fins d'exploitation économique et militaire de toutes sortes, ainsi que de prostitution forcée". Dans une conjoncture où les groupes terroristes et les courants extrémistes sévissent dans la région, constituant une menace pour l'Afrique du Nord et la région sahélo-saharien, la zone s'est substituée en un "terreau fertile" pour la traite des êtres humains, souligne le document. Par ailleurs, le rapport met en garde contre l'intrusion de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique "Aqmi" dans les camps, qui constitue une menace directe à la sécurité des pays du Maghreb et du Sahel. Le rapport pointe du doigt la complicité des dirigeants du polisario, soutenus par le régime algérien, avec ces groupes terroristes, faisant état du déplacement de dizaines de dirigeants du polisario vers le nord du Mali afin de soutenir ces groupes terroristes. La Ligue marocaine s'indigne aussi des pratiques esclavagistes encore courantes dans les camps de Tindouf, citant des rapports mondiaux faisant état d'au moins 700 personnes de couleur soumises au régime forcé d'esclavage. Le rapport pointe du doigt la politique algérienne dans la recrudescence de ces violations. Jusqu'en 1996, le pays interdisait le HCR de pénétrer sur son sol, empêchant ainsi l'instance onusienne de s'acquitter convenablement de sa mission, selon la même source. La LMCDH a appelé la communauté internationale, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l'homme à Genève et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, à œuvrer de manière indépendante pour faire respecter les droits humains dans les camps de Tindouf.