Le cas médiatisé depuis plusieurs jours de Khadija interpelle les défenseurs des droits de l'enfant. L'UNICEF appelle à ce que les droits des enfants impliqués dans ce cas soient respectés, qu'ils soient victimes, témoins ou accusés. Le cas de Khadija n'est pas isolé, indique l'UNCEF faisant savoir que les différents tribunaux du Royaume ont traité 5980 affaires de violence à l'encontre des enfants en 2017. "Les enfants qui pourraient être associés à ce cas, quels que soient leurs statuts, sont d'abord victimes de l'absence d'un système intégré de protection de l'enfance au Maroc" affirme l'UNICEF. L'UNICEF appelle les différents intervenants y compris les médias à placer l'intérêt supérieur de l'enfant avant toute autre considération et à se conformer aux standards de la prise en charge des victimes de violence. L'instance onusienne rappelle son soutien au gouvernement marocain pour l'élaboration de la Politique publique intégrée de protection de l'enfance dont le deuxième objectif stratégique est de mettre en place des dispositifs territoriaux intégrés de protection de l'enfance. Le cas de la jeune Khadija alerte tous les intervenants de l'urgence d'opérationnaliser rapidement ces dispositifs territoriaux. Ces derniers doivent être centrés sur l'enfant et la famille, favoriser les mesures préventives, être fondés sur la gestion de cas individuels, autour desquels s'organisent une prise en charge et une offre de services de qualité adaptée à chaque situation, et coordonnée entre les différents intervenants. Le programme de mise en œuvre de la politique de protection de l'enfance prévoit la mise en place, au niveau de la Province/Préfecture, d'une structure de recueil, d'analyse, d'évaluation, d'orientation et de suivi des situations individuelles des enfants. L'UNICEF réaffirme son engagement pour accompagner l'opérationnalisation de ces mécanismes territoriaux de protection de l'enfance.