Snapchat a publié, ce mardi, des résultats trimestriels en demi-teinte. Pour leur part, les titres de Facebook et Twitter ont été sanctionnés en Bourse en juillet. Un déclin des réseaux sociaux signalé par des pertes en masse d'abonnés. C'est une première. Les chiffres présentés à Wall Street ces dernières semaines par les géants du secteur accusent un point de saturation en termes d'audience. Facebook, Twitter et Snapchat ont tous trois annoncé, à l'occasion de leurs derniers résultats trimestriels (d'avril à juin), un nombre d'utilisateurs actifs en baisse ou stable par rapport aux trois premiers mois de l'année. Une fidélité qui s'affaiblit surtout chez les "addicts" de la première heure. Ainsi, sur le dernier trimestre, la firme d'Evan Spiegel a réalisé un chiffre d'affaires de 262 millions de dollars (225 millions d'euros) sur le dernier trimestre, en progression de 44 % par rapport à 2017, des pertes limitées à 353 millions de dollars soit – 20 %, et une audience pour la première fois en recul (– 2 % par rapport au premier trimestre de leur exercice fiscal). Dans une période où les principaux réseaux sociaux occidentaux sont chahutés en Bourse, les résultats trimestriels publiés par Snapchat, mardi 7 août, sont trop contrastés pour rassurer les marchés. Une annonce du réseau au fantôme qui intervient alors que les titres Facebook et Twitter poursuivent leur dégringolade. Le géant bleu a vu jeudi 26 juillet, son cours s'effondrer de plus de 19 %, à la suite de la publication de résultats trimestriels peu reluisants. Tandis que l'action de Twitter en deux séances, a perdu près de 25 % de sa valeur. La viabilité du modèle économique des réseaux sociaux, fondé sur l'exploitation des données personnelles des utilisateurs pour dégager des revenus publicitaires, est contesté. Entré en vigueur en Europe au mois de mai, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) vise justement à redonner davantage de contrôle aux utilisateurs de ces plates-formes, qui peuvent désormais récupérer toutes les données amassées par ces services ou refuser de faire l'objet de publicités ciblées.