Depuis son lancement Lundi 14 Mai, le numéro vert fait amorcer une prise de conscience chez les citoyens. La ligne téléphonique a réussi en l'espace de quelques jours à faire sortir de l'ombre plusieurs crimes de corruption. Le dernier en date a fait tomber un agent auxiliaire d'autorité dans la province de Chichaoua. Alertée jeudi après-midi par la plainte d'un citoyen, la police a pris en flagrant délit un agent auxiliaire "Mokaddem", qui recevait un pot-de-vin pour rendre un service administratif. C'est au moment où il s'apprêtait à empocher la somme de 4000 dh près de chez lui que le corrompu est intercepté par les éléments de la gendarmerie royale. Le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent. Pour mémoire, le numéro vert (0537718888) lancé par le ministère public permet la réception des dénonciations d'actes de corruption. Ce numéro vert (0537718888) s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Il vient ainsi renforcer les autres mécanismes de dénonciation d'actes de corruption, qui sont placés à la disposition des citoyens, "le but étant de dénoncer ces actes au moment précis et avec l'efficacité nécessaire pour contrôler les cas de corruption ou de chantage et informer ainsi le ministère public et la police judiciaire de ces faits". Côté moyens, un centre d'appels relevant du ministère public et qui supervise le traitement en ligne de tous les appels, a été équipé de tous les moyens technologiques de traitement des appels des citoyens. Cette structure devra transmettre les appels au juge en charge, après s'être assurée qu'ils se rapportent à un crime de corruption. Les juges chargés de ces dossiers devront de leur côté coordonner avec le procureur général et le dénonciateur de ces actes afin d'arrêter le suspect, en "flagrant délit".