Suite à la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran et d'appeler son ambassadeur à Téhéran, plusieurs pays amis ont condamné les « ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc ». Quelques heures après l'annonce par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita de rompre les relations avec l'Iran, l'Arabie Saoudite a condamné fermement, le mardi 01 mai, les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc. Ainsi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel ben Ahmed al-Jubeir a déclaré via un communiqué cité par l'agence saoudienne de presse que « le gouvernement du Royaume d'Arabie Saoudite condamne avec vigueur les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc, à travers sa milice terroriste du Hizbollah qui entraine des éléments du pseudo « Polisario » afin de déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume du Maroc frère ». L'Etat du Qatar a exprimé pour sa part mardi soir, sa profonde et totale solidarité avec le Royaume du Maroc dans « la préservation de la sécurité et l'intégrité de son territoire face à toute tentative de saper cette intégrité, ou de viser sa sécurité et celle de ses citoyens ». Dans un communiqué publié par l'agence de presse qatarie, le ministère des Affaires étrangères a souligné « l'importance du respect des principes régissant les relations entre les Etats, avec à leur tête le respect de la souveraineté », ainsi que « la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et la résolution des différends à travers le dialogue et les moyens pacifiques reconnus à l'échelle internationale ». Même élan de soutien a été exprimé par les Emirats arabes unis. « Nous sommes aux côtés du Maroc dans la défense de ses causes nationales et contre toutes les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Royaume », a souligné sur son compte Twitter le ministre d'Etat émirati pour les Affaires étrangères, Anouar Karkach dans les minutes qui ont suivi l'annonce du Maroc. Et d'ajouter « notre politique appuyant le Maroc est une coutume instaurée par Feus Cheikh Zayed et SM Hassan II que Dieu ait leurs âmes en Sa Sainte Miséricorde et notre position demeure constante pour le meilleur et pour le pire ». Manama a également soutenu la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Cheikh Khaled Bin Ahmed al-Khalifa, a annoncé, mardi soir, qu'il appuie avec force la décision pertinente de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, en raison de son soutien à ses ennemis et de sa collaboration avec « le mouvement terroriste Hezbollah ». Rappelons que, Nasser Bourita, avait annoncé que cette décision est une « réaction à une implication confirmée de l'Iran à travers le Hezbollah, dont tout le monde connaît le lien avec l'Iran, dans une alliance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume ».