Qui remplacera la première femme présidente du patronat marocain, Miriem Bensalah ? Lancé le 12 mars dernier, le dépôt de candidatures s'achèvera le 13 avril prochain et le futur président de la CGEM sera connu le 22 mai prochain. Cette course qui a commencé à une très douce cadence est montée crescendo en cette fin de semaine. Jusqu'à aujourd'hui, les têtes d'affiche de ces élections sont, Salahddine Mezouar, Hakim Marrakchi et Hammad Kassal. En effet, malgré qu'il fût le premier à déposer sa candidature, Hammad Kassal, l'ancien président de la Fédération des PME au sein de la CGEM, a déclaré pour 2M.ma « Si Mezouar confirme sa candidature, je me retire en sa faveur et je le soutiendrai». Kassal a assuré qu'un proche de Salahddine Mezouar, l'ancien ministre des Affaires étrangères, lui a confié que « rien n'est encore décidé ». Pour Hammad Kassal, Mezouar demeure « l'homme idéal » pour l'actuelle conjoncture et si ce dernier confirme sa candidature il va se retirer pour « l'intérêt national ». Et d'argumenter « dans le contexte actuel, ou, le pays traverse des perturbations économiques, je crois que Mezouar de part sa connaissance et de son réseau internationale peut contribuer à l'avancement de certains dossiers. Mezouar est un bon profil pour l'international. Pour dire la vérité, en interne il faut quelqu'un qui connait la PME et cela m'intéresserais d'aller avec lui ou cas ou il est intéressé ». Il est à souligner que Hakim Marrakchi, vice-président de la CGEM entre 2009-2012, demeure toujours candidat à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Pour un engagement professionnel, il n'a pas pu s'exprimer sur sa candidature. Les dossiers vitaux du prochain président de la CGEM Le premier grand dossier : la relation entre les syndicats, le patronat et l'administration. Selon un économiste observateur, jusqu'à maintenant, les parties prenantes du dialogue social n'arrivent pas à instaurer les soubassements d'un « dialogue transparent ou chacun assume ses responsabilités historique vis-à-vis de la situation économique du pays ». « Les syndicats tirent pour l'augmentation des salaires, l'administration a peur des syndicats et les suit, l'entreprise est entrain de se faire massacrer car le pays est ouvert avec les accords de libre échange et l'entreprise n'a pas les outils pour affronter la concurrence internationale », confie Hammad Kassal. Le deuxième grand dossier : Le rôle des petites et moyennes entreprises « Tout le monde ne cesse de répéter qu'il est urgent de sauver les PME qui représentent 98% du tissu économique marocain mais personne n'a réussit à mettre en place une vraie politique, je pèse bien mes mots, ni le gouvernement ni la CGEM », confie Kassal. « Au fait, si le Maroc a la volonté de combattre la vulnérabilité, la marginalisation et la pauvreté, il n'y'a que la PME qui peut employer les jeunes. Il faut impliquer les jeunes dans la prise de décision à la CGEM. Il faut que les jeunes s'approprient la CGEM et prennent place pour défendre leurs intérêts par eux-mêmes, il faut dire que les grands patrons ne parlent pas des petits », relève un membre de la CGEM. Le troisième grand dossier : La réglementation Il est nécessaire selon les patrons que l'administration simplifie les procédures pour libérer les énergies et ainsi permettre un meilleur accès aux financements, aux marchés et à l'accompagnement.