L'Institut du Monde Arabe a vibré, le jeudi 8 mars, aux rythmes des titres emblématiques de la Aïta, portés par la voix de Khadija El Bidaouia ert Khadija Mergoum, deux ambassadrices de cette musique populaire marocaine. Un spectacle donné à l'occasion de la présentation de L'anthologie "Chikhates et Chioukhs de l'Aïta" à Paris. L'anthologie "Chikhates et Chioukhs de l'Aïta" est un documentaire composé de 10 CD représentant les 7 types de l'art de l'Aïta accompagnés de deux livres en arabe et en français illustrés de photos d'archives réalisé par Brahim EL Mazned, Président de l'Association Azawan de l'art et la musique … L'aïta est un patrimoine oral né au cœur des plaines au début des années XIXe. Il s'agit en fait d'une poésie populaire chantée, dans le monde rural qui autrefois était l'apanage des femmes en l'occurrence les Cheikhates, pour exprimer librement des émotions et des sentiments tels que la rébellion, le désespoir ou encore l'amour. Chacune des différentes régions du Royaume approprié ses propres rythmes en fonctions des tons et des mélodies d'où les différentes variantes à savoir la Hasba (Safi-Abda), El marsaoui (Chaouia-Doukkala), la Jebliya (Nord), La Zaâria (Khouribga et région), Chiadmia (Essaouira), La Haouzia (Marrakech-Rhamna) et la Filaliya (Tafilalet)… Monsef Sakhi a fait le déplacement à Paris pour assister au concert et vous propose une rencontre avec les deux ambassadrices de cette musique ancestrale et vous présente lignes de l‘anthologie des Chioukhs et chikhates de la Aïta en compagnie de Brahim EL Mazned.