Qu'y a-t-il en commun entre les clowns des cirques, les troubadours et les artistes peintres ? Pour le plasticien Hossein Talal, la réponse est toute trouvée : leur marginalité et la précarité de leur condition. C'est ce point commun qui a magnifié ces personnages aux yeux du peintre depuis le début de sa carrière artistique dans les années 60. Aujourd'hui l'artiste expose ses dernières peintures, en plus de quelques-unes de ses anciennes toiles. « Portraits imaginaires », c'est le nom qu'a choisi à juste titre le plasticien à cette exposition. Et ce sont les mêmes personnages qui animent les nouvelles œuvres à l'instar des plus anciennes. Ce sont les mêmes visages venus d'ailleurs qui rappellent vaguement les clowns des cirques avec leurs vêtements bariolés et leurs chapeaux en coque. Des personnages tourmentés aux regards qui cristallisent des sédiments de mélancolie. Car les clowns de Hossein Talal ne font pas rire, mais donnent à réfléchir par rapport à la vie et au vivre ensemble. Avec des couleurs franches, l'artiste donne corps à ses personnages et reprends ses pinceaux pour dessiner avec moins de flou les expressions de leurs visages. Pour découvrir les toiles de ce plasticien qui fait partie des figures de proue de la scène artistique au Maroc, rendez-vous à la galerie Atelier 21, jusqu'au 20 mars. Lire aussi: Ali Sahtoute, quand les toiles deviennent transmettrices d'émotions !