C'est une nouvelle rentrée scolaire qui ne sera certainement pas de tout repos pour les enseignants et les administrateurs des établissements scolaires publics. Le même dilemme à revivre pour la énième fois: élèves avec des niveaux très bas, classes surchargées, baisse du nombre des enseignants, délabrement et insalubrité des salles de cours ... « Comment peut-on espérer un enseignement de qualité et une réforme du système scolaire quand le nombre d'élèves par classe dépasse les 55 !» s'exclame Jamila Maazouzi, enseignante de français à l'école primaire Khalid Ibnou Al Walid au quartier Sidi Bernoussi à Casablanca. Et d'expliquer « Avec autant d'élèves, c'est impossible de faire travailler chacun d'eux en une séance d'à peine une heure ! ». Et la progression ne cesse de se poursuivre Abdelfattah Aït Bouchaïb, enseignant d'arabe au collège Cadi Ayyad à Hay My Rchid à Casablanca confirme et déclare à son tour que « Pour qu'une classe fonctionne correctement, il faut qu'il n'y ait pas plus de 25 étudiants. Au-delà, nous assurons plus la surveillance que que l'enseignement ». Cette année cet enseignant d'arabe se retrouve avec 45 collégiens en classe ! Et la progression ne cesse de se poursuivre. Des collégiens qui ne savent pas écrire ! Pour évaluer sa classe, une simple dictée a mis à nu le niveau catastrophique des collégiens qui ont rejoins la classe d'Abdelfattah Aït Bouchaïb. Si certains ont commis bon nombre de fautes, d'autres étaient incapables d'écrire un mot ! Pour cette année scolaire, 7 millions d'élèves ont été inscris dans les écoles marocaines. C'est plus 3% que l'année dernière. Pendant l'année 2016, 16 mille départs à la retraite ont été enregistrés faisant grimper le besoin en enseignants à 7000 !