Comme chaque année, à l'occasion de la Journée internationale de prévention du suicide célébrée le 05 février, l'association « Sourire de Reda » lance une campagne de sensibilisation. Cette année, elle a pour thème : «Nous avons tous les super pouvoirs d'aider». «Après avoir insisté dans nos précédentes campagnes sur la nécessité de parler pour se sentir mieux, nous avons souhaité cette fois-ci rassurer les jeunes sur le fait qu'ils n'étaient pas seuls, et ce, en interpellant l'entourage adulte et jeune et en l'impliquant dans une grande chaîne de solidarité», explique la directrice générale de l'association « Sourire de Reda », Véronique Fima. Par ailleurs, le but de cette campagne est de sensibiliser les médias ainsi que le grand public sur le suicide. Ce fléau reste tabou dans notre société, pourtant il est primordial d'en parler, pour arriver justement, à défaut de l'éradiquer, à en atténuer l'incidence. L'idée étant de pouvoir agir avant le passage à l'acte. « Nous n'avons pas de chiffre récent, les derniers chiffres datent de 2012 ils ont été publiés par l'OMS ; qui faisait état de 1628 suicides au Maroc », poursuit la directrice générale de l'association. Afin de diminuer ce phénomène, Véronique Fima conseille « d''être extrêmement attentif au signe révélateur de souffrance, il faut détecter des signes avant-coureur d'un passage à l'acte suicidaire est une tâche particulièrement difficile vu la complexité de la problématique suicidaire elle-même. Dans certains cas, on pense même que c'est impossible tant que le suicide survient de manière soudaine et brutale. Egalement, il faut chercher avec la personne suicidaire des solutions qui pourraient l'aider à surmonter la crise, le raccrocher aux activités qu'il aimait auparavant ». Afin de briser le mur de silence entre l'adulte et le jeune, l'association avait mis en place le site www.stopsilence.org (1er espace [email protected]écoute anonyme, confidentiel et gratuit au Maroc), a travers cette plateforme elle répond à des situations de mal-être ou de détresse que peuvent vivre les jeunes à un moment difficile de leur vie. « Des écoutants bénévoles sont là, les lundis, mardis, mercredis et jeudis, de 18h30 à 21h, disponibles pour les adolescents qui ont besoin de se confier, qu'ils soient ou non en crise suicidaire, l'an dernier nous avons traités 371 échanges avec des jeunes », nous déclare Véronique Fima.