Le chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani a adressé vendredi 11 août aux différents départements ministériels la traditionnelle lettre de cadrage relative au projet de loi de Finances 2018. Quatre grandes priorités ont été fixées pour l'année suivante. Le social, l'industrialisation, la régionalisation avancée et la réforme de l'administration sont les orientations phares de la feuille de route de Saâdeddine El Otmani. Appelant toutes les institutions concernées à se conformer aux instructions contenues dans le discours royal, adressé par le Souverain à l'occasion du 18e anniversaire de la Fête du Trône, le chef de l'exécutif a mis l'enseignement, la santé, l'emploi, le monde rural et la réduction des inégalités sociales au cœur des préoccupations gouvernementales. La note de cadrage met par ailleurs l'accent sur les gaps sociaux, et les disparités territoriales comme étant deux grandes orientations pour ses dépenses pour 2018. La lettre incite à une amélioration des services aux citoyens, particulièrementau niveau des zones qui souffrent d'un déficit en matière d'infrastructures de base. L'industrialisation figure en deuxième lieu de cette feuille de route datée du 11 Août. Il s'agit de catalyser l'investissement privé et encourager la croissance des petites et moyennes entreprises. La régionalisation avancée est également évoquée, notamment le passage à un Etat décentralisé confiant de nouvelles compétences aux régions. Quatrième volet de la liste est axé sur la réforme de l'administration et de la gouvernance publique. El Otmani y insiste sur la nécessité d'instaurer la numérisation de l'administration marocaine, de rendre des comptes et de mieux gérer les ressources financières et humaines. Autre donnée majeure, cette lettre de cadrage de mise en œuvre du programme du gouvernement El Othmani fixe l'objectif d'un taux de croissance national de 3.2%, et d'un déficit budgétaire contenu à 3% du PIB, (contre 7.2% en 2012) et la dette limitée à 60% en 2021.