L'industrie cinématographique et audiovisuelle a été lourdement impactée par la crise sanitaire du Covid-19. C'est dans ce contexte que l'Unesco a publié des recommandations pour le développement des secteurs du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique. Intitulé «l'industrie cinématographique africaine : tendances, défis et opportunités de croissance », le rapport cite quatre modèles stratégiques de développement et de croissance du secteur à suivre, en l'occurrence le modèle ''Nollywood'' [l'industrie du cinéma nigérian], ''Auteur'', ''Service'' et ''Festival''. Chacun de ces modèles stratégiques suggère des recommandations visant à renforcer les secteurs cinématographiques et audiovisuels. Ainsi le modèle'' Nollywood'', est axé sur l'élimination des obstacles administratifs et financiers pour laisser le champ libre aux initiatives privées. « Cela signifie qu'il faut faciliter l'achat d'équipements nécessaires et l'accès aux lieux de tournage, mais aussi de simplifier les procédures d'enregistrement d'une société de production ou l'obtention d'une autorisation de tournage » peut-on lire dans le rapport. Pour ce qui est du modèle ''Auteur'', il est basé sur l'élaboration des partenariats financiers, collaborations avec des centres culturels étrangers et l'organisation des événements interculturels. Quant au modèle ''Service'', il est axé sur l'élaboration des systèmes de dégrèvement fiscal attractifs et des accords de coproduction. La dernière stratégie de croissance est le modèle ''Festival''. Ce dernier est conseillé aux pays pour garantir un financement public permettant de soutenir l'organisation de l'événement sur le long terme, pour qu'il devienne une manifestation régulière inscrite de manière permanente au calendrier annuel de l'industrie cinématographique et audiovisuelle. Un kit de démarrage bénéfique pour le 7e art Les recommandations de ce rapport ont montré qu'il serait bénéfique de mettre en œuvre au moins les mesures d'un kit de démarrage de base, ce qui permettrait de préparer le terrain pour des actions futures. Ces mesures incluent en premier lieu l'élaboration d'un cadre institutionnel et réglementaire. Ceci à travers la mise en œuvre d'une politique cinématographique et audiovisuelle nationale, un organisme gouvernemental ou parapublic dédié, une loi ou une réglementation sur la propriété intellectuelle et un cadre de mise en œuvre qui intègre un organisme de gestion collective incluant le cinéma et l'audiovisuel. Egalement, le rapport de l'Unesco conseille d'instaurer des mesures incitatives de base pour la production, en fonction de la situation économique. «Un second niveau de mesures incitatives pour la production pourrait inclure un fonds de soutien financé par les recettes perçues grâce aux visas accordés aux équipes de tournage étrangères, aux permis de tournage ou à d'autres charges, les frais de licence des sociétés de diffusion et une part des taxes sur la billetterie des cinémas…», conclut le rapport.
Autorisations de tournage des œuvres cinématographiques et audiovisuelles : Un projet de décret adopté