Dans son intervention devant le C24, organisé par les Nations Unies à la Dominique (25 au 27 août), l'ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, a tiré la sonnette d'alarme sur l'une des pires formes de violations des droits de l'Homme perpétrées par l'Algérie et le "polisario", contre les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en l'occurrence l'enrôlement militaire des enfants. "Il y a une question qui préoccupe profondément le Maroc, en particulier et la communauté internationale en général, c'est l'enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf. L'Algérie qui se proclame juste observateur de la question du Sahara marocain, abrite des camps d'entraînement et d'enrôlement forcé des enfants d'à peine 10 ans", a déclaré M. Hilale, en brandissant, dans la salle, des dizaines de photos de jeunes enfants, portant des armes dans des parades militaires et s'entrainant militairement dans les camps de Tindouf. "Le représentant de l'Algérie prétend qu'il n'y a pas de preuves. Voilà les photos et même des vidéos des propres sites du prétendu polisario, montrant des dizaines d'enfants en tenues militaires, voire même torses nus, en trier d'entraînement. Ces photos accablent terriblement son pays", a indiqué l'ambassadeur du Maroc. "L'Algérie et le +polisario+ entraînent ces enfants à tuer. Ils les préparent à devenir des terroristes, comme ceux de Daesh Khorassan, montrés ce jour même dans les chaînes de CNN, BBC ou France 24, avant et après l'attentat terroriste qu'il a commis à l'aéroport de Kaboul. Au vu des vidéos, ils assujettissent ces enfants au même entraînement intensif et à un endoctrinement fanatique. C'est là malheureusement le vrai visage haineux du +polisario+, dont les connivences avec les groupes terroristes dans la région sahélo-saharienne sont avérées. Ce qui met en évidence la responsabilité internationale directe de l'Algérie, car cet enrôlement militaire forcé des enfants se déroule sur son territoire", a dénoncé M. Hilale. "Il est gravissime que l'Algérie, qui est partie à toutes les conventions, pactes et déclarations internationales sur les droits de l'enfant, permette à un groupe armé, d'endoctriner des enfants à faire la guerre, à mener des opérations militaires, à devenir des commandos, des tueurs. Au lieu de leur offrir l'école, l'éducation, l'art, les chants, à l'instar de ceux au Sahara marocain, l'Algérie et le +polisario+ les arrachent à leur famille, les privent de l'innocence de leur enfance et ne leur offrent aucune autre alternative que la guerre et la violence armée", a encore déploré l'ambassadeur Hilale devant l'audience qui a été grandement sensible au sort malheureux réservé par l'Algérie et sa milice du "polisario" à des centaines, voire des milliers d'enfants mineurs sans défense. Réagissant à une intervention de dénégation de l'ambassadeur de l'Algérie à l'ONU, Soufiane Mimouni, qui a tenté de disculper son pays de ces violations gravissimes et massives des droits de l'enfant, M. Hilale l'a interpellé : "Mais où se trouvent les camps d'entraînement des enfants soldats? C'est dans le désert de Tindouf en territoire algérien. Ceux qui les entrainent sont des éléments armés du polisario et ceux qui les supervisent sont des instructeurs algériens", avant de conclure: "les vaines dénégations du collègue algérien ne sauront dédouaner l'Algérie de sa responsabilité internationale à l'égard de ces innocents enfants, qui auraient tant souhaité apprendre des chansons dansantes, que des chants guerriers et manier le stylo et le pinceau au lieu de la Kalashnikov". Cet échange orageux entre les ambassadeurs marocain et algérien s'est bizarrement déroulé sous les regards frénétiques et le silence coupable du représentant des séparatistes du "polisario".