La Haute autorité de santé (HAS) a donné mercredi son feu vert à l'utilisation du vaccin Moderna pour les 12-17 ans, qui devient ainsi le deuxième vaccin en France à pouvoir être administré dans cette tranche d'âge. "Dans le contexte d'une circulation forte du variant Delta, la HAS valide l'intégration du vaccin Moderna dans la stratégie vaccinale", élargie aux adolescents depuis la mi-juin après une première autorisation donnée à Pfizer, a annoncé l'instance publique indépendante, dans un communiqué. L'autorité a souligné que ce variant, au moins deux fois plus contagieux que ses prédécesseurs, "entraîne une hausse importante du nombre de nouvelles contaminations", avec "un nombre d'hospitalisations et d'admissions en soins critiques (qui) repartent depuis quelques jours à la hausse". L'autorité a recommandé la vaccination à partir de 12 ans "en priorité chez les adolescents présentant une comorbidité ou appartenant à l'entourage d'une personne immunodéprimée" et "chez les adolescents sans comorbidité afin de diminuer la circulation virale, de normaliser leur vie sociale et maintenir leur accès à l'éducation". * Le vaccin anti-Covid de Moderna "hautement efficace" chez les 12-17 ans L'objectif de la vaccination des adolescents est "d'obtenir un niveau de couverture élevée dans l'ensemble des classes d'âge", a expliqué la HAS, afin d'accroître le seuil d'immunité de la population. L'instance a indiqué s'être appuyée sur une étude clinique américaine mettant en évidence "une efficacité vaccinale chez les adolescents de 93,3% sur les cas de Covid-19". La HAS a aussi dit avoir pris en considération "les données en vie réelle internationales et de pharmacovigilance" des différentes agences de sécurité, dont l'ANSM et l'Agence européenne du médicament, qui ont conclu que "les bénéfices l'emportent sur les risques chez les adolescents de 12 à 17 ans, en particulier ceux qui présentent des risques de forme sévère de Covid-19". Suite à des signalements après la vaccination avec le vaccin Pfizer, la HAS souligne néanmoins dans son avis, "l'importance de maintenir une surveillance rigoureuse des événements indésirables survenant après la vaccination des adolescents, et en particulier des cas de myocardites".