Le Premier ministre algérien, Abelaziz Djerad, a présenté, jeudi, la démission de son gouvernement et ce, suite à la proclamation la veille des résultats définitifs des élections législatives du 12 juin 2021 par le Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel avait proclamé les résultats définitifs des élections législatives marquées un faible taux de participation de 23 %. Les résultats proclamés font ressortir que le parti du Front de libération nationale (FLN) reste toujours en tête avec 98 sièges, suivi des Indépendants avec 84 sièges, du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 65 sièges et du Rassemblement nationale démocratique (RND) qui a remporté 58 sièges. Il s'agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans de règne. Après avoir enregistré un boycott majoritaire de l'élection présidentielle en 2019 et une abstention écrasante au référendum constitutionnel le 1er novembre 2020, ces législatives ont été "un énième échec des rendez-vous électoraux vains". Avant les élections, le Hirak, qui réclame en vain un changement radical du "système" de gouvernance en place depuis l'indépendance en 1962, a dénoncé une "mascarade électorale". Les partis d'opposition ont boycotté ce scrutin, rejeté également par le hirak.
* Algérie: Le système a étouffé la contestation et repris ses réflexes autoritaires (Le Monde)