Cette semaine, un rapport de l'Institution espagnole du Défenseur du peuple accusait la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) de ralentir les procédures du transfert des prisonniers espagnols dans leur pays et épinglait les traitements qu'ils reçoivent en prison. La DGAPR réagit à ces allégations et assure dans un communiqué publié jeudi 2 mars que « les ressortissants de nationalité espagnole incarcérés dans les prisons marocaines jouissent de tous les droits garantis aux détenus sur un pied d'égalité et sans discrimination aucune ». Les prisonniers espagnols au Maroc bénéficient « à l'instar des autres prisonniers de nationalité étrangère, dans les différents établissements pénitentiaires, de visites des représentants de leurs ambassades respectives accréditées à Rabat, outre des facilités inhérentes aux visites familiales en raison des conditions particulières qui les distinguent des autres détenus, notamment la distance », poursuit la DGAPR. Ils bénéficient également, comme l'ensemble des autres prisonniers, des soins médicaux aussi bien à l'intérieur des établissements pénitentiaires que dans les hôpitaux publics en cas de nécessité, et jouissent des autres droits garantis aux prisonniers par la loi à pied d'égalité et sans aucune discrimination, relève la même source. La DGAPR fait remarquer, en outre, qu'elle traite les demandes de transfèrement reçues de la part des prisonniers espagnols de la même manière que celles formulées par les détenus d'autres nationalités conformément à la procédure en vigueur, rappelant n'avoir reçu, en 2016, aucune plainte de mauvais traitement émanant d'un détenu espagnol. Au Maroc, une centaine de ressortissants espagnols sont privés de liberté. La plupart d'entre eux ont été condamnés dans des affaires liées au trafic de drogue.