L'ambassadeur Représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies à New York, Omar Hilale, a souligné que la culture de paix, d'harmonie et de coexistence que le Maroc prône aux niveaux national et international, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, est "hautement reconnue et saluée par la communauté internationale". Intervenant lors d'une réunion spéciale du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) sur le thème: "Réinventer l'égalité: éliminer le racisme, la xénophobie et la discrimination raciale à l'encontre de quiconque pendant la Décennie d'action pour les objectifs de développement durable ODD", M. Hilale a souligné que lors de sa visite dans le Royaume, en mars 2019, à l'invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Sa Sainteté le Pape François a félicité le Maroc pour son engagement en faveur d'une "formation adéquate et saine contre toutes les formes d'extrémisme, qui conduisent souvent à la violence et au terrorisme et qui, en tout cas, constituent une offense à la religion et à Dieu lui-même". Dans ce cadre, le diplomate marocain a mis en relief la longue tradition du Royaume en matière de tolérance, coexistence, respect de l'autre et promotion du dialogue interculturel et interreligieux, soulignant que cette tradition est une réalité qui fait partie de la conscience collective et du vécu quotidien de la société marocaine, et qui perdure depuis plus de 12 siècles dans le Royaume. Lors de cette rencontre, marquée notamment par la participation du Secrétaire général de l'ONU, du président de l'ECOSCOC, ainsi que du président de l'Afrique du Sud, du vice-président du Costa Rica, du Commissaire européen pour l'égalité, et du Directeur général de l'Organisation internationale de la migration (OIM), l'ambassadeur Hilale a relevé que la Constitution du Maroc renforce cet engagement en faveur des droits de l'Homme, de l'égalité et de la non-discrimination. L'article 23 de la Constitution, a-t-il précisé, interdit explicitement toute incitation au racisme, à la haine et à la violence, ajoutant que l'égalité devant la loi et l'égalité du genre y sont protégées aux articles 6 et 19. En outre, les droits des non-ressortissants sont spécifiquement protégés à l'article 30 -article qualifié de "visionnaire" par la Rapporteuse spéciale du Conseil des Droits de l'Homme, Mme Tendayi Achiume, à l'issue de sa visite au Maroc, car il stipule que les étrangers sous juridiction marocaine ont le droit de jouir des libertés fondamentales accordées aux citoyens marocains, a fait observer M. Hilale. Et de poursuivre que le préambule de la Constitution met en exergue l'identité marocaine forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. L'ambassadeur a aussi fait valoir que le Maroc est doté d'une forte et riche expérience dans le domaine de la migration, adoptant une approche qui repose sur le respect des droits de l'Homme, du droit humanitaire, de la solidarité et de la tolérance. "C'est dans ce cadre que s'inscrit la politique clairvoyante et humaniste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI envers les migrants vivant au Maroc et qui a permis la régularisation de la situation de milliers de migrants ces dernières années dont plus de 80% des pays frères de l'Afrique subsaharienne", a dit le diplomate marocain, ajoutant que plusieurs réformes ont été entreprises afin d'assurer aux migrants tous leurs droits. M. Hilale a, par ailleurs, rappelé que le Maroc est fier d'être l'initiateur de documents onusiens et internationaux d'une extrême importance, notamment le Plan d'Action de Rabat sur l'interdiction de l'appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence. Il a aussi cité le Plan d'action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l'incitation à la violence, et la Déclaration de Marrakech sur les droits des minorités religieuses dans le monde musulman. Par ailleurs, l'ambassadeur du Maroc a souligné que la décennie de l'Action vers les ODD offre des opportunités précieuses à saisir pour mettre fin au racisme, à la discrimination raciale, la xénophobie, l'intolérance, la stigmatisation, l'extrémisme et au radicalisme. Et de conclure que le monde digital joue un rôle crucial dans la diffusion universelle des valeurs et principes d'ouverture, de tolérance et d'acceptation des différences, soulignant "le besoin d'un cadre pour l'usage éthique du monde virtuel pour faire face aux messages de haine, de racisme ou de discrimination", comme préconisé par l'UNESCO.