Après le Sénégal, la grippe aviaire se propage en Mauritanie. Le parc national du Diawling, site de conservation de la nature et grande attraction touristique du sud-ouest du pays, est fermé depuis ce week-end après l'apparition de la grippe aviaire qui a décimé des centaines de pélicans, affectant ainsi les deux côtés du fleuve Sénégal, ont annoncé les autorités. D'après un communiqué du Ministère de l'Environnement, vingt-deux pélicans adultes et 245 petits ont été retrouvés morts dans le parc du Diawling et dans une zone située à 50 kilomètres de là au cours de la semaine dernière. Selon les résultats préliminaires des tests de laboratoire, c'est la grippe aviaire qui est à l'origine du phénomène, tout comme sur l'autre rive du fleuve Sénégal dans le grand parc sénégalais du Djoudj, poursuit le ministère. Côté sénégalais, ce sont 750 pélicans (740 jeunes et 10 adultes) qui ont été retrouvés morts il y a une semaine, selon le ministère de l'Environnement sénégalais. Un responsable du parc du Djoudj avait initialement écarté la piste de la grippe aviaire avant que des analyses n'identifient celle-ci comme la cause de la mort. A souligner que les autorités sénégalaises ont interdit au public l'accès au parc. Leurs homologues mauritaniennes ont également ordonné samedi "la fermeture complète de la réserve aux visiteurs et l'arrêt immédiat de toutes les activités, y compris la pêche et la culture", a dit le ministère. Le parc du Diawling est connu pour sa biodiversité, qu'il s'agisse de la faune et des 250 espèces d'oiseaux sédentaires ou migrateurs qui y ont été observés, ou de la flore. Il a été créé pour reconstituer une biodiversité détruite par une dégradation climatique sévère et par la mise en place de deux grands barrages sur le fleuve Sénégal, indique le site internet du parc. A noter que le virus de la grippe aviaire sévit également dans plusieurs pays européens, dont la France, qui a procédé à des abattages à grande échelle d'animaux d'élevage ; quelque 100.000 canards ont été abattus à l'intérieur des foyers de contamination identifiés. * L'OMS met en garde quant aux risques de propagation de la grippe aviaire