La Fondation nationale des musées (FNM) et l'Agence française de développement (AFD) ont signé, lundi 9 novembre à Rabat, une convention de subvention d'une enveloppe de 300.000 euros, destinée à financer un programme panafricain de formation aux métiers des musées et du patrimoine en Afrique. Cette convention, qui permettra à la FNM de consolider sa position en tant que carrefour du savoir-faire africain en matière de conservation et de préservation du patrimoine et d'ingénierie culturelle, vise à mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités et d'échange d'expériences dans le cadre d'une coopération panafricaine, en mobilisant un ensemble d'experts issus des pays de l'Afrique de l'ouest francophone et de la France, dans le but d'échanger les bonnes pratiques et de structurer un réseau d'experts africains sur les métiers des musées et du patrimoine. Intervenant lors de la cérémonie de signature de cette convention, le président de la FNM, Mehdi Qotbi, a souligné la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de placer la culture en priorité nationale et en tant que ciment de la cohésion de la nation et le miroir de son identité et de son authenticité. Après avoir évoqué la richesse de l'histoire culturelle du Royaume et qui constitue "un véritable pont entre l'Afrique et l'Europe", M. Qotbi a affirmé que la FNM jouit d'une reconnaissance sur le plan international qui conforte la relation étroite et fraternelle à la fois avec les institutions internationales et françaises de part ses éminentes collaborations, parmi lesquelles le musée du Louvre, le musée d'Orsay, le Mucem, le Centre Pompidou et l'Institut du Monde arabe. A cet égard, M. Qotbi a également rappelé que la FNM a accueilli de grands noms de la peinture, permettant ainsi aux Marocains de découvrir de célèbres artistes tels que Renoir, Manet, Picasso et Goya, en plus d'illustres artistes africains qui, à travers leurs œuvres, ont marqué la relation historique et fraternelle qu'entretient le Maroc avec le continent africain. Dans une période où règnent les incertitudes, les antagonismes et l'incompréhension, la culture doit prendre une place plus prépondérante pour aider à dissiper les malentendus, a-t-il insisté, notant que "nous devons nous ressouder et prouver notre humanité avec le partage, le dialogue et l'échange". Pour sa part, le directeur de l'AFD au Maroc, Mihoub Mezouaghi a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que cette convention de partenariat avec la FNM a pour objectif de structurer un réseau d'experts africains sur la question de la gestion et de la préservation des objets d'arts et plus globalement du patrimoine culturel. Ce réseau mobilisera une trentaine d'experts du continent africain et de France afin de promouvoir un échange d'expériences et de renforcer les capacités et les compétences qui sont aujourd'hui en cours de structuration sur le continent, a-t-il poursuivi, mettant l'accent sur l'importance pour l'AFD d'accompagner ses partenaires africains dans la gestion et la structuration de ce réseau. Dans le cadre de ce partenariat, le rôle de la FNM sera d'animer et de coordonner ce réseau d'experts sur le continent africain, a fait savoir M. Mezouaghi, affirmant que "le Maroc, compte tenu de sa position et de son expérience, est aujourd'hui doté d'une capacité d'ingénierie muséale extrêmement reconnue au niveau international". La cérémonie de signature de cette convention a été marquée par la présence notamment du ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves le Drian, l'ambassadrice de France à Rabat, Hélène Le Gal, le président de la commission des Affaires étrangères et de la défense au Sénat français, Christian Cambon, et de la directrice générale de l'Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolačko.