Six pays, dont le Danemark et les Etats-Unis, ont jusqu'à présent fait état de cas de Covid-19 dans des élevages de visons, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) samedi. "A ce jour, six pays, à savoir le Danemark, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède, l'Italie et les Etats-Unis ont rapporté des cas de SRAS-CoV-2 chez des élevages de visons auprès de l'Organisation mondiale de la santé animale", a précisé l'OMS dans un communiqué. Cette annonce intervient après que la Première ministre danoise Mette Frederiksen a annoncé mercredi l'abattage de la totalité des plus de 15 millions de visons du pays, affirmant qu'une version mutante du SARS-Cov-2, qui pourrait menacer l'efficacité d'un futur vaccin, avait été transmise par ces animaux à douze personnes. Les douze cas ont été identifiés à la pointe Nord du Jutland, dans l'ouest du Danemark, et remontent au mois de septembre. "Les cas étaient âgés de 7 à 79 ans, huit d'entre eux avaient un lien avec l'industrie de l'élevage de visons et quatre étaient de la communauté locale", a indiqué l'OMS. * Les Pays-Bas démarrent l'abattage de milliers de visons d'élevage suite au signalement de cas de Covid-19 La mutation d'un virus est banale et souvent anodine, selon la communauté scientifique. Mais dans le cas de cette souche, appelée "Cluster 5", elle implique, d'après les premières études, une moindre efficacité des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d'un vaccin contre le Covid-19. "Les premières observations suggèrent que la présentation clinique, la gravité et la transmission des personnes infectées sont similaires à celles des autres virus du SRAS-CoV-2 en circulation", relève l'OMS. "Toutefois, cette variante, appelée variante +cluster 5+, présente une combinaison de mutations ou de changements qui n'avaient pas été observés auparavant", ajoute l'agence spécialisée onusienne, en soulignant que "les implications des changements identifiés dans cette variante ne sont pas encore bien comprises". Les résultats préliminaires, note l'OMS, indiquent que cette variante particulière associée au vison, identifiée à la fois chez les visons et dans les 12 cas humains, présente une "sensibilité modérément réduite aux anticorps neutralisants". L'OMS demande que soit mise en place de nouvelles études scientifiques et de laboratoire pour vérifier ces résultats et comprendre quelles pourraient en être les conséquences sur le développement des traitements et vaccins.