La violence armée et l'insécurité qui en résulte font du Sahel central l'une des régions les plus vulnérables en Afrique et dans le monde, affirme l'UNICEF. L'insécurité alimentaire surtout y affecte des millions d'individus. Environ 7,4 millions de personnes dans les trois pays du Centre Sahel ne savent pas de quoi leur prochain repas sera fait, indique l'instance onusienne. Selon l'UNICEF, si l'on compare avec les moyennes des 5 dernières années, l'insécurité alimentaire aiguë a augmenté de 225% au Burkina Faso, de 91% au Mali et de 77% au Niger. Ces pays du Sahel central font face à une recrudescence accrue de la violence armée liée au djihadisme, à la difficulté d'accès à l'eau potable et à de nombreux chocs climatiques. Par conséquent, le nombre de déplacés internes dans la région est passé de 70 000 à près de 1,8 million en moins de deux ans, dans la région du Sahel central, recense l'UNICEF. “Le Burkina Faso à lui seul fait l'expérience de la plus rapide croissance de déplacés, avec une augmentation de 258% de déplacés ces douze derniers mois. L'accès humanitaire s'est gravement détérioré, de même que l'accès aux services essentiels, puisque l'insécurité a conduit à d'amples fermetures des centres de santé, écoles et marchés”, rapporte l'instance onusienne. Les impacts de la pandémie de COVID-19 vont encore aggraver la malnutrition et l'insécurité alimentaire, prévoit l'UNICEF. D'après des analyses récentes, le nombre d'enfants souffrant de malnutrition aiguë en 2020 pourrait augmenter de 21%. Ce qui représenterait 2,9 millions d'enfants malnutris dans les 3 pays, dont 890.000 souffrant de malnutrition aiguë sévère.