Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a salué, vendredi à Washington, les politiques et réformes macroéconomiques "saines" mises en place par le Maroc. « Le conseil d'administration félicite les autorités (ndlr, marocaines) pour leurs politiques et réformes macroéconomiques saines qui ont aidé à réduire les vulnérabilités intérieures et extérieures, à consolider le cadre de la politique fiscale et financière et à augmenter la diversification économique », a indiqué dans un communiqué le FMI qui vient d'achever les consultations de 2016 au titre de l'article VI, avec le royaume. Pour le FMI, les conditions macroéconomiques ont continué à s'améliorer, mais à cause d'un recul de la production agricole, la croissance en 2016 était lente. En outre, l'institution monétaire fait observer que les perspectives à moyen terme du Maroc restent favorables, « la croissance devant atteindre 4.4% en 2017 pour arriver à 4.5 à l'horizon 2021 », note le communiqué. Dans son communiqué, l'institution de Bretton Woods met l'accent également sur l'attachement fort et continu du Maroc aux politiques saines, et rappelle l'importance de maintenir ces efforts de réformes pour réduire davantage les vulnérabilités et promouvoir une création plus forte de l'emploi et une croissance plus inclusive. Le conseil d'administration du FMI n'a pas manqué de mettre en avant les efforts des autorités marocaines pour améliorer le climat des affaires, particulièrement en faveur des petites et moyennes entreprises, en leur facilitant l'accès au financement, et renforcer la bonne gouvernance et la supervision des entreprises publiques. Toutefois, le FMI précise que les risques demeurent substantiels et sont liés principalement à la croissance dans les pays développés et les pays émergents, aux tensions géopolitiques dans la région, aux prix mondiaux de l'énergie et à la volatilité sur les marches financiers. Ainsi, pour pouvoir assurer une croissance plus forte à moyen terme, le FMI recommande de mettre en œuvre des réformes compréhensives liées notamment à la participation au marché du travail, à l'efficience de ce marché, à l'accès à la finance, à la promotion d'une éducation de qualité, à l'efficience des dépenses publiques et à la constante amélioration du climat des affaires.