L'établissement au Maroc d'un Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l'UNOCT intervient comme une « étape naturelle » dans le renforcement de la capacité antiterroriste du Maroc en Afrique, a affirmé mardi le Secrétaire général adjoint des Nations unies à la lutte contre le terrorisme Vladimir Voronkov. C'est également un « événement historique » et un pas « logique » en avant vu le « leadership » du Maroc dans la lutte antiterroriste des Nations unies, a souligné Voronkov lors de la signature, en visioconférence, d'un Accord de siège pour l'établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique relevant de l'UNOCT. L'accord a été signé, côté marocain, par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. En effet, il ne s'agit pas de l'établissement d'une présence sur le terrain, mais plutôt d'une « extension au Maroc » du bureau onusien de lutte contre le terrorisme, a souligné Voronkov, qui s'est dit convaincu que cet « exemple servira d'encourageant à beaucoup de pays dans les années à venir ». Le bureau, premier de son genre en Afrique, offrira des formations sur la lutte antiterroriste, le maintien de l'ordre, la gestion de la sécurité aux frontières, la prévention de la présence de radicaux, et les droits de l'Homme dans la lutte contre le terrorisme, a précisé le responsable onusien. Voronkov voit en ce nouveau centre une structure « très innovante » qui aidera les pays voisins et les pays du continent africain à se mettre à niveau et à rendre plus efficaces leurs activités de lutte contre le terrorisme. Le bureau sera également chargé de la coordination des activités antiterroristes dans cette région, a noté Voronkov, faisant remarquer l'importance géographique de l'Afrique sub-saharienne, qui constitue aussi une « source de préoccupation en raison de la propagation très rapide du terrorisme ». Pour couper court à cette évolution, a-t-il souligné, « nous devons faire un effort supplémentaire pour être plus efficaces, mieux coordonnés et plus axés sur les résultats ».