Une réunion de la commission des secteurs sociaux, ce mercredi 16 septembre, en présence du ministre du travail et de l'insertion professionnelle devait discuter le projet de loi organique N°97.15 définissant les conditions et les modalités d'exercice du droit de grève, devant le rejet de l'Union marocaine de Travail (UMT). Le gouvernement a finalement demandé de reporter la présentation du texte. Le document tant attendu sera enfin discuté au Parlement. Le projet de loi du droit de grève, élaboré sous le gouvernement Benkirane a été déposé au bureau de la Chambre des représentants le 6 octobre 2016, mais n'a jamais été examiné ou discuté au Parlement. A l'initiative du ministre Mohamed Amakraz, le projet de loi allait donc être présenté ce mercredi au Parlement lors d'une réunion de la commission des secteurs sociaux, face au rejet de l'UMT, qui n'a pas tardé à exprimer son opposition au timing choisi pour réactiver la discussion du document. A l'heure où nous mettons en ligne, le gouvernement a demandé le report de la présentation, peut-on lire sur le site de la Chambre des représentants. Dans un communiqué publié lundi 14 septembre, à l'issue d'une réunion extraordinaire de son secrétariat national, l'UMT a rejeté la présentation de ce projet de loi, estimant qu'elle est "contre la classe ouvrière et le mouvement syndical marocain" et de rajouter qu'il s'agit "d'une tentative flagrante d'exploiter la pandémie du Covid-19 pour porter atteinte aux droits et les acquis de la classe ouvrière au lieu de la protéger". L'UMT réclame le retrait du projet de loi et demande à ce qu'il soit examiné et discuté dans le cadre du dialogue social, rassemblant le gouvernement, les syndicats et la CGEM.