La petite île italienne de Lampedusa, dont le principal centre d'accueil est saturé en pleine pandémie, a accueilli dans la nuit de samedi à dimanche près de 370 nouveaux migrants qui voyageaient sur un vieux bateau de pêche, tandis que le navire humanitaire Sea-Watch 4 transportant désormais 350 personnes attend un port de débarquement, rapporte l'agence de presse Ansa. Le bateau de pêche avait à son bord 367 migrants, selon un chiffre revu à la baisse par les autorités locales. Transportant 13 femmes et 33 mineurs, d'après le maire de Lampedusa, il risquait de faire naufrage en raison de vents violents et a été escorté par les garde-côtes italiens et la police jusqu'au port, précise l'agence italienne Ansa. Les migrants dont la nationalité n'est pas connue, ont été débarqués par petits groupes au petit matin et se sont soumis à des contrôles de température, avant d'être acheminés vers un centre géré par une paroisse. Ils avaient été accueillis dans le port par une manifestation organisée par La Ligue (parti d'extrême-droite). Le centre d'accueil d'urgence de Lampedusa est pour sa part plein avec 1.160 migrants, soit dix fois sa capacité maximale. Depuis vendredi, avant ce débarquement exceptionnel, une trentaine de petites barques, venues majoritairement des côtes tunisiennes, avaient déjà rejoint l'île en y débarquant quelque 500 migrants, recense la presse italienne. Entre début janvier et fin juillet, les tentatives au départ depuis la Libye ont notamment augmenté de 91%, comparé à la même période l'an dernier, représentant 14.481 personnes.