Le Conseil de la concurrence et le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont signé, mercredi 15 juillet à Rabat, une convention de coopération dans le but de consolider les valeurs et la culture d'une concurrence libre et loyale entre les jeunes. Cette convention, signée au siège du Conseil par le président du Conseil de la concurrence, M. Driss Guerraoui, et le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi, vise également à se servir des expertises nationales existes dans les universités et les centres de recherches marocains en vue de renforcer les compétences des décideurs et cadres du Conseil dans le domaine du droit et de l'économie de la concurrence. Dans une déclaration à la MAP à l'issue de la cérémonie de signature, M. Amzazi, a estimé que cet accord est une "consécration d'une collaboration entre deux institutions constitutionnelles, qui a démarré depuis la présidence de M. Guerraoui, qui a incarné un leadership et qui est en train de faire émerger de vraies compétences pour que cette institution puisse avoir un vrai positionnement dans le paysage politique et économique marocains". Ce partenariat va permettre un vrai travail de recherche scientifique qui va apporter une plus-value sur les grandes thématiques qui sont abordées par le Conseil de la concurrence, a-t-il fait savoir, notant que cette convention sera une occasion pour "la production une recherche scientifique considérable". M. Amzazi a, en outre, mis en avant le rôle pionnier du Conseil dans l'encadrement et le soutien surtout pour le secteur privé, faisant observer que des conventions spécifiques concernant un certain nombre de thématiques en la matière doivent être conclues. De son côté, M. Guerraoui a indiqué que cet accord, le premier du genre, s'inscrit dans le cadre du principe de complémentarité entre les institutions constitutionnelles, et vise principalement à atteindre deux objectifs du plan d'action du Conseil de la concurrence en dessinant la période entre 2019 et 2023. Il s'agit, a-t-il expliqué, de consacrer l'importance stratégique d'éduquer sur le respect des principes de la concurrence libre, loyale et équitable, ajoutant que le fait de sensibiliser les élèves et les étudiants aux valeurs du mérite, d'éligibilité et de promotion sociale par l'effort conduit à l'éducation des jeunes au niveau de toutes les composantes du système national d'éducation et de formation à la responsabilité économique. Le deuxième objectif s'inscrit dans le cadre du choix volontaire du Conseil pour la préparation des études et la conduite de recherches basées sur le génie national et l'expertise abondante dans les universités marocaines, notamment les économistes et les experts en droit, a-t-il dit. Le Conseil de la concurrence avait indiqué, dans son rapport annuel pour 2019, qu'il entend faire de l'année 2020 une année de promotion de la culture de la concurrence dans le Royaume, à travers un plan d'action prévoyant une stratégie de communication de masse et de proximité visant à informer, sensibiliser et mobiliser le grand public autour de l'importance du respect et de la défense du droit de la concurrence. Ainsi, le Conseil prévoit en 2020 une série d'activités visant à fournir les éléments pouvant contribuer à infléchir les orientations économiques du Royaume dans le sens du renforcement des bonnes pratiques de la concurrence loyale, juste et équitable.