Le nombre de têtes de bétail devrait atteindre les 8 millions à la veille de Aid Al Adha, a assuré le directeur du contrôle des produits alimentaires à l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), Abdelghani Azzi. Dès janvier 2020, l'ONSSA, qui dispose d'une importante banque de données où il met régulièrement à jour les informations relatives aux éleveurs du cheptel, a entamé l'opération d'enregistrement des fermes d'élevage et d'engraissement des ovins et caprins, a fait savoir M. Azzi lors d'un entretien accordé à la chaîne M24 de l'Agence marocaine de presse (MAP). * Lire aussi: Aïd Al-Adha: Identification de plus de 7,2 millions de têtes d'ovins et de caprins L'Office a entamé, à partir du 22 avril, l'opération d'identification des têtes de bétail (ovins et caprins) destinés à l'abattage lors de l'Aïd Al Adha, avec la pose d'une boucle sur les oreilles de l'animal. À ce jour, le nombre de fermes d'élevage et d'engraissement des ovins et caprins enregistré a atteint 242.000, tandis que le nombre de têtes de bétail contrôlées dépasse 7,2 millions et devrait atteindre les 8 millions à la veille de l'Aid, a ajouté le responsable. S'agissant de la commercialisation du bétail, M. Azzi a indiqué qu'en plus de l'identification et du contrôle qui se fait tout au long de l'année, l'ONSSA procède à une série de mesures à l'approche de l'Aid Al Adha, notamment le contrôle de l'alimentation du cheptel, de ses sources et des unités de production qui doivent être contrôlées et accréditées par l'Office. En outre, les matières premières utilisées et leurs modes de production sont soumises au contrôle durant la commercialisation, dans les unités de stockage et dans les points de vente, en plus du contrôle, via le prélèvement d'échantillons, des aliments du cheptel chez les éleveurs, avant de prendre des mesures strictes en cas de contravention, a-t-il expliqué. Selon le responsable, le consommateur doit s'assurer que la bête ne souffre pas d'écoulement nasal ou anal, de rougeur excessive des yeux, de fièvre au niveau des oreilles ou de ballonnements, notamment du flanc gauche ou des pattes avant. Le consommateur doit également s'assurer des conditions de sécurité et de sûreté de l'endroit au sein duquel il compte garder la bête. Concernant les familles qui gardent leurs moutons dans un seul et même espace, il leur faut respecter les mesures sanitaires relatives à la lutte contre la propagation de la Covid-19, a-t-il avertit. Quant aux conditions sanitaires au moment et après l'immolation, M. Azzi a signalé que le corps et les habits de la personne qui va se charger de l'opération de sacrifice doivent être propres et qu'il doit respecter les mesures sanitaires de lutte contre la propagation de la Covid-19 (port du masque et utilisation de solutions hydro-alcooliques). Les outils et ustensiles utilisés doivent également être désinfectés, alors que l'opération d'écorchage doit se faire aussitôt l'abattage terminé tout en prêtant attention à la teinte de la carcasse, dont la couleur naturelle est le rose clair ou foncé, a-t il affirmé, précisant que si la carcasse est rouge foncé ou jaunâtre, il faudra alerter les services vétérinaires assurant la permanence de la journée de l'Aïd. Concernant la procédure suivre dans le cas où la bête ne répond pas aux mesures sanitaires, le directeur de l'ONSSA a fait savoir que l'Office dispose d'une "banque d'informations" qui comprend toutes les données concernant les éleveurs dont les troupeaux ont été identifiés, notant que le bureau de l'ONSSA remet aux éleveurs un guide dans lequel ils insèrent les informations et numéros relatifs aux bêtes vendues, ce qui permet à lui de tracer l'éleveur initial du troupeau. Aussi et au moment de l'achat, le consommateur doit choisir une bête "identifiée". Cette identification consiste dans une boucle plastifiée de couleur jaune, comportant un numéro de série unique sous forme de tête de mouton avec la mention "Aïd Al Adha" et une étoile à cinq branches en référence au drapeau national. Cette boucle constitue le lien de communication entre l'éleveur, le consommateur et les services de l'ONSSA, a conclu le responsable.