L'indice mondial des prix alimentaires a chuté en mai à son plus bas niveau en 17 mois, reflétant la faiblesse de la demande due à la pandémie sur fond de stocks record, a annoncé jeudi 4 juin l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Pour le quatrième mois consécutif, l'indicateur mensuel de la FAO qui suit l'évolution des prix de cinq produits alimentaires de base (produits laitiers, sucre, céréales, huiles et viandes), a reculé, s'établissant à 162,5 points en mai (-1,9% par rapport à avril), au plus bas depuis décembre 2018, indique la FAO dans un communiqué. Le plus fort recul a été enregistré par les produits laitiers (-7,3% depuis avril et -19,6% depuis mai 2019) à la suite de fortes chutes des cours mondiaux du beurre et du fromage, en surproduction dans beaucoup d'endroits du monde alors que la demande en importation a reculé en raison de la crise. Côté céréales, l'indice FAO affiche un recul de 1% depuis avril, notamment en raison des prévisions de stocks mondiaux relativement abondants et d'une baisse des prix du maïs américain de 16% par rapport à mai 2019. Pour les huiles végétales, le recul de l'indice est de 2,8%, tiré par la poursuite de la baisse des cours de l'huile de palme pour le 4e mois consécutif, due notamment à des stocks plus importants que prévu dans les pays exportateurs et une baisse modérée de la demande mondiale en importation. L'indice FAO du prix de la viande a baissé de 0,8% par rapport à avril, et de 3,6% par rapport à mai 2019. A part les viandes bovines qui ont augmenté, les prix mondiaux de la volaille et du porc ont chuté en raison des "disponibilités à l'exportation plus importantes dans les pays producteurs". L'indice FAO du sucre est le seul à avoir progressé (+7,4% par rapport à avril), après un regain des cours du pétrole brut, et des récoltes moins importantes que prévues en Inde et Thaïlande, respectivement le deuxième plus important producteur de sucre au monde et le deuxième plus important exportateur.