Quatre projets d'universités marocaines figurent parmi les lauréats d'un fonds exceptionnel d'un million d'euros mobilisé par l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), en soutien à des initiatives de jeunes chercheurs sur le Covid-19, apprend-on auprès de l'AUF. Dans le cadre de son plan d'action spécial Covid-19, l'AUF a lancé, du 10 avril au 5 mai, un appel à projets international pour soutenir, au sein de ses établissements membres, des initiatives d'étudiant(e)s, d'élèves-ingénieur(e)s et de jeunes chercheur(e)s liées à la pandémie. Un fonds exceptionnel de 500.000 euros avait été initialement consacré, avant que le grand succès qu'a rencontré cet appel -près de 2000 projets de 79 pays, et la qualité des projets proposés-, ne conduisent l'AUF à doubler sa subvention pour atteindre un million d'euros. Une importante somme qui permettra de financer 92 projets issus de 87 établissements membres dans 44 pays, indique l'Agence universitaire dans un communiqué. Les universités marocaines sélectionnées pour cet appel à projets international sont l'université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan avec le projet « Soutien à l'effort des Fab Lab dans la lutte contre le coronavirus au Maroc », l'Université Chouaïb Doukkali à El-Jadida avec le projet « Test sérologique rapide pour détecter la présence des anticorps anti-Covid-19 à l'aide d'un SMART BIOCAPTeur intégrant la technologie Cloud Computing », l'Université Hassan II à Casablanca avec le projet « Repositionnement des médicaments et le dépistage in silico de certains composés issus des ressources naturelles pour combattre le COVID-19 via les méthodes de modélisation moléculaire », et enfin l'Université Mohammed V-Rabat avec le projet « Evaluation des pratiques de l'enseignement supérieur à distance pendant la pandémie de COVID-19 ». L'objectif de cet appel à projets est d'accompagner la réponse de la communauté universitaire à la pandémie et de soutenir le développement de solutions à impact technologique et/ou social immédiat pour aider les systèmes de santé et les populations à faire face à cette crise sanitaire inédite. Les dossiers recevables pour cet appel à projets international ont été évalués par les comités d'experts rattachés aux 10 directions régionales de l'AUF dans les Amériques, en Asie-Pacifique, dans la Caraïbe, en Afrique centrale et Grands Lacs, en Afrique de l'Ouest, en Europe de l'Ouest, en Europe centrale et orientale, au Maghreb, au Moyen Orient et en Océan Indien. Ils présentaient une grande variété de domaines : programmes d'aide aux populations vulnérables, fabrication de matériels de protection pour les soignants, projets de recherche sur des médicaments, applications numériques pour étudier la pandémie, etc, affirme l'Agence. « L'appel à projets international « Jeunes Chercheurs » lancé dans le cadre de notre plan Covid-19 a connu un succès sans précédent et je me réjouis de cette large mobilisation de la communauté scientifique francophone », a déclaré le Recteur de l'AUF, Slim Khalbous, a l'occasion de l'annonce des résultats de l'appel à projets. « L'AUF avait prévu d'allouer un fonds de 500.000 euros, toutefois, face aux très nombreux projets de qualité reçus, j'ai décidé de porter exceptionnellement ce fonds spécial à 1 million d'euros afin d'en accompagner un plus grand nombre. De plus, j'engage dès aujourd'hui des démarches auprès de nos partenaires pour rechercher des financements additionnels et les inviter à soutenir ensemble la jeunesse francophone innovante », a-t-il ajouté. Au final, 92 projets portés par 87 établissements d'enseignement supérieur de 44 pays seront financés, pour une durée allant de trois à six mois, et leur mise en œuvre débutera, pour certains, dès le mois de juin, a précisé le Recteur de l'AUF. L'Agence Universitaire de la Francophonie est le premier réseau universitaire au monde avec 990 établissements membres dans 118 pays, et 59 implantations réparties sur les cinq continents. Opérateur expert en recherche et savoir de la Francophonie créé il y a près de 60 ans, l'AUF intervient dans de nombreux domaines comme la formation, la recherche, le numérique, la gouvernance universitaire, l'entrepreneuriat et l'employabilité des étudiants, ou encore le développement durable.