L'université britannique d'Oxford a annoncé le recrutement de plus de 10.000 volontaires pour la prochaine phase des essais cliniques pour le développement d'un vaccin contre le nouveau coronavirus. La phase initiale des essais cliniques sur l'homme, destinée à évaluer la sécurité et l'efficacité du vaccin, avait été lancée en avril sur un millier de volontaires âgés de 18 à 55 ans. "La prochaine étude impliquera jusqu'à 10.260 adultes et enfants", a indiqué l'université d'Oxford dans un communiqué. "Les études cliniques progressent très bien et nous démarrons maintenant des études pour évaluer la réponse immunitaire induite par le vaccin chez des adultes plus âgés", a expliqué le professeur Andrew Pollard, qui dirige l'Oxford Vaccine Group. Il s'agit de voir "s'il peut fournir une protection à une population plus large", a-t-il précisé. L'université d'Oxford, dont le projet est également financé par le gouvernement britannique, a noué un partenariat avec le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca pour la fabrication et la distribution dans le monde entier du vaccin en cours de développement. Durant la phase 2, la réponse immunitaire déclenchée par le vaccin sera évaluée sur des personnes âgées de 5 à 69 ans. La phase 3 permettra de mesurer l'efficacité du vaccin parmi un grand groupe de volontaires âgés d'au moins 18 ans. L'équipe de Sarah Gilbert, professeur de vaccinologie à l'Université d'Oxford qui dirige cette recherche, estime à 80% les chances de sa réussite et prévoit de produire un million de doses disponibles du vaccin d'ici au mois de septembre, dans l'espoir de le rendre largement disponible dès l'automne en cas de succès. Le quotidien The Times avait rapporté que le gouvernement serait prêt à financer à l'avance la fabrication de millions de doses si les résultats du vaccin s'avèrent prometteurs, ajoutant que cela permettrait de le rendre immédiatement accessible au public. Le développement de ce vaccin potentiel a coûté au gouvernement britannique environ 20 millions de livres sterling (M£), selon le ministre de la Santé, qui a annoncé qu'un autre projet de 22,5 M£ sera mis à disposition à l'Imperial College de Londres pour soutenir la phase 2 des essais cliniques et préparer une étude plus vaste de la phase 3, la dernière avant la commercialisation du vaccin.