La perte d'odorat se déclenche chez les personnes atteintes du Covid-19 au bout du 3ème jour de l'infection, selon une nouvelle étude réalisée par le professeur de chirurgie Ahmad Sedaghat, de l'université de Cincinnati, aux Etats-Unis. Publiée dans la revue scientifique Otolaryngology-Head and Neck Surgery, cette étude a analysé les symptômes de 103 patients diagnostiqués COVID-19 sur une période de 6 semaines, suivis à l'Hôpital d'Aarau, en Suisse. 61% des patients interrogés ont fait état d'une anosmie (perte d'odorat) qui s'est manifestée en moyenne au bout du 3,4 jours de la maladie. Toujours selon cette étude, cette perte d'odorat a été fortement constatée chez les patients plus jeunes et les femmes. « Les plus jeunes et les femmes sont plus susceptibles de subir une diminution de la perte d'odeur », explique le chercheur. De plus, l'étude révèle également qu'environ 50% des patients de l'étude avaient le nez bouché et 35% d'entre eux souffraient d'un rhume. Des conclusions importantes, selon Pr Sedaghat, qui affirme que des études antérieures ont indiqué que ces symptômes nasaux étaient rares chez les patients atteints du COVID-19 et souvent attribués aux allergies et non au nouveau coronavirus. Autre conclusion importante : La sévérité de la perte d'odorat est corrélée à la gravité des autres symptômes de COVID-19, dont l'essoufflement, la fièvre et la toux. « Dans cette étude, nous avons également constaté que la gravité de la perte d'odorat était en corrélation avec la gravité des autres symptômes du coronavirus. En cas d'anosmie, d'autres symptômes, essoufflement, fièvre et toux, se manifestaient encore plus», a noté l'auteur de l'étude.