En cette période de pandémie, la prise en charge de patients atteints de maladies graves exige une extrême vigilance. C'est le cas pour les personnes souffrant de cancers. L'association marocaine d'oncologie thoracique (AMOT) a rendu publiques ses recommandations pour une bonne prise en charge des personnes atteintes du cancer du poumon durant la pandémie du coronavirus. Cité dans un communiqué parvenu à la rédaction, le professeur Nawfel Mellas, président de l'AMOT, a déclaré que « le cancer du poumon est aujourd'hui un problème de santé publique ». « En s'attaquant aux voies respiratoires, le Covid-19 constitue un risque majeur pour les patients atteints d'un cancer du poumon. Il nous a donc paru primordial de nous aligner avec les médecins traitants et de produire ces recommandations qui serviront de référentiel national pour une prise en charge optimale des malades atteints de cancer du poumon », a-t-il expliqué. Le groupe de travail composé d'oncologues médicaux et de radiothérapeutes, membres du bureau de l'association marocaine d'oncologie thoracique, a axé ses recommandations autour de trois points essentiels à savoir la prévention de la contamination, la hiérarchisation des soins et l'organisation de la prise en charge thérapeutique des patients par les différents centres et service d'oncologie. Pour éviter la contamination des patients, l'AMOT recommande une extrême vigilance à travers la prise de température et la recherche de symptômes respiratoires et digestifs de manière régulière, que ce soit pour les patients ou pour le personnel soignant et administratif. Les mesures de distanciation, de port de masque obligatoire et d'hygiène des mains doivent aussi être rigoureusement respectées. L'association recommande une personnalisation et une adaptation des traitements afin de minimiser la fréquence des visites dans les centres hospitaliers et cabinets, note le communiqué. Le traitement du cancer du poumon a connu des avancées thérapeutiques majeures, particulièrement avec l'avènement de l'immunothérapie et des thérapies ciblées, dans la mesure où elles permettent d'offrir une meilleure qualité de vie au patient, de rallonger son espérance de vie, avec peu d'effets secondaires.