Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a rassuré jeudi 19 mars sur la capacité de l'Alliance atlantique de poursuivre ses opérations en dépit de la crise du coronavirus qui aurait de sérieuses conséquences économiques pour les Etats membres. "La capacité de l'Otan de conduire des opérations n'a pas été affectée. Nos forces restent prêtes et notre travail continue. Et si nécessaire, nous sommes capables de réagir", a affirmé M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse virtuelle. Le SG de l'OTAN a rappelé que l'Alliance atlantique avait pris, dès le début de l'épidémie, des mesures "robustes" pour limiter la propagation du nouveau coronavirus Codiv-19 et réduire les risques pour le personnel militaire et civil "et les communautés qu'ils servent". L'Otan et ses 29 Etats membres avaient déjà annulé ou modifié de nombreux exercices militaires, dont Defender 2020, organisé par les Etats-Unis pour tester l'acheminement de renforts en Europe en cas de crise. Tout en reconnaissant que la pandémie du coronavirus aurait des "conséquences économiques très importantes" sur les budgets de défense des Alliés, M. Stoltenberg a insisté sur l'impératif que ceux-ci "restent engagés dans leurs investissements pour leur défense". En 2014, les pays membres de l'OTAN s'étaient engagés à consacrer 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses de défense en 2024. Cet objectif a déjà été atteint par neuf pays en 2019. Parmi les mauvais élèves, figurent la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne et le Luxembourg, qui sont régulièrement pointés du doigt, notamment par le président américain Donald Trump. Pour ce qui de la tenue de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance prévue les 2 et 3 avril à Bruxelles, M. Stoltenberg a espéré qu'elle soit maintenue, précisant qu'"aucune décision définitive n'a été prise sur la manière de mener cette réunion". "L'objectif est d'avoir une réunion. Nous évaluons maintenant si nous allons l'organiser comme une réunion physique, comme nous le faisons habituellement, ou si nous allons trouver d'autres moyens de mener la réunion", a-t-il indiqué. De nombreuses délégations avaient protesté lors d'une réunion des ambassadeurs mercredi contre la volonté du Secrétaire général de l'OTAN de vouloir convoquer les ministres des pays alliés à Bruxelles au moment où les autorités belges ont soumis l'ensemble du pays au confinement au moins jusqu'au 5 avril, dans le cadre des mesures prises pour limiter la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19.