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L'économie mondiale à l'épreuve du coronavirus et de l'effondrement des cours du brut
Publié dans 2M le 09 - 03 - 2020

L'accélération de la propagation du coronavirus couplée à l'effondrement des cours du pétrole font de plus en plus craindre le risque d'une récession de l'économie mondiale.
Les places financières voient rouge en ce début de semaine. Signe de la nervosité et de l'incertitude ambiantes, Wall Street a brièvement interrompu les échanges à l'ouverture dans la foulée de l'effondrement des valeurs. Cette mesure de suspension automatique de 15 minutes avait été introduite après la crise financière de 2008-2009.
Le Dow Jones perd plus de 2000 points
La bourse de Wall Street a connu lundi 09 mars sa pire séance depuis la crise financière de 2008, sur fond du krach pétrolier et de la propagation du coronavirus.
L'indice de référence du marché américain, le Dow Jones Industrial Average a ainsi perdu plus de 2.000 point à la fermeture, soit une dégringolade de 7,83% à 23.389,46 points, tandis que le Nasdaq a chuté de 7,29% à 7.950,68 points et que l'indice élargi S&P 500 a lâché 7,64% à 2.745,34 points.
La Bourse de New York a déclenché le soi-disant "disjoncteur", en interrompant brièvement les échanges à l'ouverture lundi dans la foulée d'un effondrement des cours surtout après une chute libre des prix de pétrole. L'interruption forcée de 15 minutes a semblé initialement avoir un effet stabilisateur, mais a perdu progressivement son effet.
Les prix du pétrole ont chuté pour atteindre les 30 dollars le baril, après que l'Arabie saoudite et la Russie ont échoué à trouver un accord sur la production. Les Saoudiens avaient fait pression pour une baisse de la production afin de soutenir les prix, mais ont inversé le cours lorsque la Russie a reculé et a décidé, au lieu de cela, d'inonder le marché de centaines de milliers de barils supplémentaires par jour, un mouvement qui risque de déclencher une guerre des prix, selon les analystes.
Le plongeon de Wall Street reflète également un vent de panique sur les marchés mondiaux. L'indice japonais Nikkei a fermé de plus de 5%, tandis que l'indice Hang Seng de Hong Kong a perdu plus de 4,2%. Les marchés européens ont chuté de plus de 7% dans tous les domaines.
Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est passé en dessous de 0,4% pour la première fois de l'histoire lundi, alors que les investisseurs ont fui vers des valeurs refuges. Cette trajectoire pourrait être un signe inquiétant d'un affaiblissement de l'économie, car un faible rendement peut traduire un manque de confiance dans la croissance économique. Les rendements baissent avec l'augmentation des prix des obligations.
La bourse de Paris signe sa pire séance depuis 2008
La Bourse de Paris a accusé lundi sa pire dégringolade sur une séance depuis près de 12 ans (-8,39%), sur fond d'effondrement des prix du pétrole après l'échec de négociations entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, en pleine crise du coronavirus.
Ainsi, l'indice CAC 40 a chuté de 431 points à 4.707,91 points, dans un volume d'échanges extrêmement étoffé de 13,6 milliards d'euros, selon un bilan définitif.
Après avoir connu plusieurs séances dures ces derniers jours sur fond de crise liée à l'épidémie de coronavirus, l'étincelle sur les marchés est venue lundi de la forte baisse des cours du pétrole.
Dans la matinée, les prix du baril de brut se sont effondrés de plus de 30%, leur chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991, après la décision saoudienne de réduire ses prix, à la suite de l'échec de négociations entre l'Opep et la Russie sur des réductions de production.
Les valeurs pétrolières et parapétrolières ont naturellement souffert de cette situation. TechnipFMC a chuté de 23,30% à 8,65 euros, Total a reculé de 16,61% à 30,98 euros, CGG de 37,48% à 1,24 euro et Vallourec de 21,57% à 1,09 euro.
Outre la chute très sévère enregistrée par les valeurs pétrolières et parapétrolières, les valeurs bancaires ont subi de gros revers, pénalisées particulièrement par l'écrasement des taux sur le marché obligataire.
Société Générale (-17,65% à 17,62 euros), Crédit Agricole (-16,86% à 7,73 euros) et BNP Paribas (-12,28% à 33,78 euros) faisaient aussi partie des gros perdants du jour.
La bourse de Mexico signe sa pire séance de l'année
La bourse de Mexico a accusé sa pire dégringolade de l'année (-5%), sur fond d'effondrement des prix du pétrole après l'échec des négociations entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, et la propagation du nouveau coronavirus.
Ainsi, l'indice de référence S&P/BMV IPC descendait de 5,28 % à 39,204,38 à 7h43 heure locale (13h43 GMT). A l'instar de l'ensemble des bourses mondiales, l'indice mexicain a dévissé sous les effets cumulés de l'effondrement des cours pétroliers, après une décision jeudi de l'Arabie Saoudite de baisser drastiquement ses prix, et de l'extension de l'épidémie de Covid-19, qui s'est aggravée ces dernières semaines et menace la croissance mondiale.
Après avoir connu plusieurs séances dures ces derniers jours sur fond de crise liée au coronavirus, l'étincelle sur les marchés est venue lundi de la forte baisse des cours du pétrole.
Dans la matinée, les prix du baril de brut se sont effondrés de plus de 30%, leur chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991.
La Bourse de Zurich finit en nette baisse
La Bourse suisse a clôturé en nette baisse lundi. Ainsi, le SMI a fini en repli de 5,55% à 9.196,60 points, avec un plus bas à 9.059,11 et un plus haut à 9.736,82. Le SLI a perdu 6,25% à 1.384,59 points et le SPI 5,31% à 11.248,96 points. Les 30 valeurs principales ont toutes cédé du terrain.
Schindler (-2,6%) est le seul à avoir chuté de moins de 3%. Nestlé (-3,1%) et Sonova (-3,9%) ont cédé moins de 4%. Roche (-5,1%), Novartis (-4,1%), Givaudan et SGS (chacun -4,3%) étaient également dans le rouge.
A l'autre bout du classement, Credit Suisse (-12,9%) a terminé lanterne rouge derrière AMS (-11,8%) et UBS (-10,4%).
Julius Bär (-8,8%) et les assurances Zurich (-9,4%), Swiss Re (-8,2%) et Swiss Life (-7,9%) font aussi partie des gros perdants de la séance. Geberit (-5,1%) a relativement bien résisté.
Sur le marché élargi, Ypsomed a baissé de 11%, Sulzer de 9,9%, Tornos de 6,6% et Belimo de 2,2%.
La Bourse de Londres enregistre son pire plongeon depuis 2008
La Bourse de Londres a aussi enregistré sa pire chute depuis octobre 2008 et la crise financière, plombée par l'effondrement des cours du pétrole et les craintes d'une récession provoquée par les conséquences du coronavirus.
Au terme des transactions, l'indice FTSE-100 a reculé de 7,69%, et de presque 500 points, à 5.965,77 points, bousculé notamment par les valeurs pétrolières, bancaires et liées au tourisme.
Les valeurs pétrolières ont subi une saignée, BP chutant de 19,48% à 318,20 pence et l'autre major Royal Dutch Shell de 18,23% à 1.304,80 pence. Premier Oil a dévissé également de 57% à 26,21 pence.
Les valeurs minières ont aussi terminé dans le rouge, les menaces sur l'économie mondiale jetant un voile sombre sur les perspectives de demande de matières premières. BHP s'est écroulée de 16,57% à 1.111,40 pence et Glencore de 12,33% à 152,60 pence.
La Bourse de Francfort clôture en forte baisse
La Bourse de Francfort a clôturé lundi en forte baisse, le Dax perdant 7,94%, son plus fort recul depuis le 11 septembre 2001, dans un marché paniqué par l'aggravation de l'épidémie de coronavirus et par la chute des cours du pétrole.
Ainsi, l'indice vedette a cédé 916,8 points à 10.625,02 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a reculé de 6,70% à 23.091,71 points. Depuis le début de l'année, le Dax a perdu 19,81% de sa valeur.
Comme l'ensemble des bourses mondiales, l'indice allemand a dévissé sous les effets cumulés de l'effondrement des cours pétroliers, après une décision jeudi de l'Arabie Saoudite de baisser drastiquement ses prix, et de l'extension de l'épidémie de Covid-19, qui s'est aggravée ces dernières semaines et menace la croissance mondiale.
Sur le terrain des valeurs, la banque allemande Deutsche Bank a abandonné 13,61% à 5,85 euros, à son plus bas niveau historique, plombée par les sombres perspectives financières liées aux conséquences économiques de la propagation du coronavirus.
Lufthansa a, de son côté, chuté de 8,19% à 10,54 euros. Son titre poursuit sa chute, perdant 35,80% depuis le début de l'année. BMW (-10,84% à 51,02 euros), Volkswagen (-10,52% à 131,72 euros) et Daimler (-13,44% à 30,18 euros) étaient également dans le rouge.


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