Décidément, la série noire continue pour Hamid Chabat. Les déclarations du secrétaire général de l'Istiqlal devant les syndicalistes de l'union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) le 24 décembre dernier continuent à provoquer des remous. Ce 24 décembre, Hamid Chabat a évoqué les circonstances de la formation du gouvernement en 2012. Il a affirmé que deux conseillers royaux avaient « remis au secrétaire général de l'Istiqlal la liste des ministres istiqlaliens». Le numéro 1 du parti de la balance de l'époque, Abbas El Fassi, s'en défend. Après le ferme recadrage du ministère des Affaires Etrangères, Hamid Chabat est donc désavoué par son prédécesseur à la tête de l'Istiqlal. Dans une mise au point Abbas El Fassi a indiqué que ces déclarations sont "fausses et infondées". « Selon les déclarations du secrétaire général sur les circonstances de la formation du gouvernement en 2012, "le comité exécutif du Parti de l'Istiqlal avait décidé d'éteindre les téléphones si certaines conditions revendiquées par le Parti n'étaient pas satisfaites, dont l'obtention du ministère de l'Equipement et du Transport ainsi que d'autres secteurs importants et que nous sommes convenus que si ces conditions ne sont pas remplis, nous n'allons pas faire partie du gouvernement», rappelle le communiqué. « M. Chabat a ajouté que "ce qui s'était passé était l'arrivée de M. Fouad Ali El Himma et Feue Zoulikha Nasri au domicile du secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (Abbas El Fassi, ndlr), qui lui avaient remis la liste des ministres du Parti de l'Istiqlal», poursuit Abbas El Fassi. « S'agissant du gouvernement formé par M. Abdelillah Benkirane en 2012, j'ai mené les discussions, au côté de deux membres du comité exécutif après la décision unanime du Conseil national du Parti pour la participation au gouvernement de M. Abdelilah Benkirane » explique M. El Fassi. Et de poursuivre « je tiens à confirmer que pour les quatre gouvernements auxquels le Parti de l'Istiqlal a participé ou avait conduit, toutes les parties étaient soucieuses de respecter la constitution dans son texte et son esprit ». Pour l'ancien secrétaire général du parti de la balance, les propos de M. Hamid Chabat sont « faux et infondés et n'affecteront en rien ma crédibilité ainsi que celle de M. Abbas El Fassi et Fouad Ali El Himma et de Feue Zoulikha Nasri ». Et de conclure que « le retrait du Parti de l'Istiqlal en 2013 du gouvernement était incompréhensible pour les militants et pour l'opinion publique ». « Le Parti a payé cher son retrait du gouvernement comme l'ont prouvé les résultats des dernières élections communales et législatives », regrette Abbas El Fassi.