Intervenant au Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, samedi, le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a commenté l'affaire du ressortissant koweïtien, mis en cause en état de liberté, pour viol d'une mineure à Marrakech. Interrogé sur le cas de ce ressortissant koweïtien, ayant quitté le territoire national malgré l'interdiction de la justice, Mustapha Ramid a estimé qu«'accorder la liberté provisoire à un inculpé pour viol, qu'il soit de nationalité marocaine ou un citoyen étranger, est une grave erreur», avant de préciser, « Je ne parle pas précisément de ce cas (…) l'affaire est encore entre les mains de la justice, d'autant plus que je n'ai pas de données précises. Là, je parle du principe en général». Jeudi dernier, le porte-parole de l'exécutif Hassan Abyaba a assuré que le gouvernement « ne peut pas intervenir » dans cette affaire, puisque le pouvoir judiciaire marocain « agit conformément aux lois en vigueur ». Abderrahmane Mohamed Samran Al-Azmi (24 ans), inculpé dans cette affaire, avait quitté le territoire national quelques heures après avoir obtenu sa libération provisoire du tribunal lors de l'audience du mardi 28 janvier. La remise en liberté était assortie d'une interdiction de sortie du territoire. Or, celle-ci n'entrait en vigueur que le surlendemain. Le ministère public avait fait appel de la décision du tribunal. Les faits de l'affaire remontent au mois de juillet 2019, dans un appartement à Marrakech. La famille de la victime présumée avait porté plainte en décembre dernier, conduisant à l'arrestation de l'accusé, avant qu'elle ne retire sa plainte en présentant une demande de renonciation à toute poursuite judiciaire, signée par la mère de la fille. Mais le juge d'instruction a adopté la décision du parquet et avait décidé de poursuivre l'accusé en état d'arrestation. La prochaine audience concernant cette affaire est prévue le 17 mars.