* Le groupe a réalisé une croissance de 3,2%. * Le Conseil d'administration propose un dividende de 108 DH. Lafarge Maroc a réalisé de bonnes performances au titre de l'exercice 2005 malgré une conjoncture difficile marquée notamment par la hausse des coûts des intrants », a indiqué Jean-Marie Schmitz, l'administrateur directeur général du groupe. En effet, Lafarge Maroc a enregistré une croissance de 3,2% sur un an avec un impact notoire des charges d'exploitation. Le coût des intrants est passé de 43 à 57 dollars la tonne. « Le groupe a supporté également les charges liées à la modernisation des usines et l'amélioration de la sécurité du transport », a expliqué Schmitz. Lors d'un point de presse organisé à Casablanca pour la présentation des résultats annuels du groupe, Schmitz a indiqué que « les ventes en 2005 se sont établies à 4,195 millions de kilotonnes (Kt), soit plus de 40% de la part du marché domestique». Leader marocain des matériaux de construction, Lafarge Maroc est présent à travers 4 activités: le ciment, le béton et granulats, le plâtre et la chaux. Pour ce qui est du chiffre d'affaires, il s'est élevé à 2,743 MMDH en 2005 contre 2,622 MMDH en 2004, soit une hausse de 4,6%. Le résultat brut d'exploitation (RBE) s'est établi à 1,399 MMDH contre 1,390 MMDH réalisé en 2004. Quant au résultat courant, il a été arrêté à 1,135 MMDH, soit une baisse de 30,8% par rapport à l'exercice précédent. Le résultat net s'est établi à 721 MDH, soit un recul de près de 35% comparativement à 2004. La capacité d'autofinancement est estimée à 1,096 MMDH, soit une régression de 33,4%. Schmitz a regretté que « malgré ces performances, les chiffres restent en deçà de la dynamique du marché national du BTP en pleine expansion». Tenant compte des résultats enregistrés, le Conseil d'administration de Lafarge Maroc a décidé de proposer à l'assemblée générale des actionnaires un dividende par action de 108 DH, soit une progression de 20% par rapport à l'exercice précédent. Concernant les objectifs du groupe, notamment pour l'année en cours, Schmitz a manifesté son optimisme. Il a affirmé à cet égard que « 2006 sera marquée par une croissance soutenue, grâce à une confiance marketing ferme placée en la mobilité du secteur du BTP qui focalise les lignes de force de la politique gouvernementale, dans le cadre de la réalisation des objectifs de l'Initiative nationale de développement humain (INDH) ». L'ADG de Lafarge Maroc a souligné que «les efforts d'investissements seront soutenus pour achever la modernisation des outils industriels et augmenter les capacités de production par l'extension des usines de Bouskoura à partir du mois d'avril prochain avec un niveau de productivité prévu à 900.000 tonnes, ainsi que par le renforcement du dispositif de la région du Nord ». Pour ce qui est des investissements programmés, Schmitz a souligné que « le groupe envisage un programme de 2 MMDH étalé entre 2006 et 2008 ». Il a précisé dans ce sens que « Lafarge Maroc reste très attaché à la préservation de l'environnement en introduisant dans la production l'utilisation dénergies remplaçables et de combustibles dégradés comme les pneus et les huiles usagées ». En effet, le groupe va augmenter la production d'énergie éolienne avec l'ambition de dépasser la barrière actuelle des 10 MW pour la production hors ONE d'énergie électrique. Pour ce qui est du volet sécurité, Schmitz a assuré que « l'optimisation du système de sécurité occupe une place primordiale dans la stratégie industrielle et environnementale du groupe pour réduire le nombre d'accidents du travail, en collaboration avec les partenaires immédiats de l'entreprise». Il a tenu à préciser que « les camions affrétés par Lafarge Maroc sont invités à respecter strictement la charge maximum de 25 tonnes ». Profitant de son expansion nationale, Lafarge Maroc a des ambitions sur le marché africain, notamment vers la Libye et l'Afrique subsaharienne où des projets d'installation d'usines sont programmés.