* Réseaux télécoms et management : formations très prisées. * Encore plus décoles privées pour satisfaire la demande. * La non-reconnaissance des diplômes : principal handicap de lenseignement privé, mais pas uniquement. Quels domaines de formation attirent le plus les étudiants ? Ils sont nombreux et divers. Mais les réseaux télécoms et le management (commerce, gestion, commerce international) simposent comme les stars des formations en vogue actuellement. Cest du moins ce qui ressort de létude réalisée par Amal Job sur linsertion professionnelle des jeunes diplômés de lenseignement supérieur. Suivent ensuite les secteurs de la banque, de lassurance et de la Bourse. Les transports et logistiques aussi ont la cote auprès des jeunes sondés. Les métiers des medias et de la communication, également, séduisent de plus en plus. Les raisons de ces préférences sont évidentes : le marché de lemploi ! Ces secteurs plébiscités sont ceux qui recrutent le plus. En effet, la logistique, laéronautique, le tourisme, loffshoring ou encore lautomobile ressentent le besoin de nouveaux bras. Les plans de recrutement quils sont en train de mettre en place entrent dans le cadre des grands projets dinfrastructure actuellement en cours, à en croire les professionnels de lemploi. Les différents chantiers structurants comme le programme Emergence, le plan Azur, le plan Maroc Vert et les programmes dhabitats urbains, entre autres, vont booster le marché de lemploi. Et la tendance devrait se poursuivre dans les années à venir. Côté formation, la demande reste pourtant supérieure à loffre. Les établissements denseignement privé, 192 dans tout le Royaume (2009-2010), ne parviennent pas à absorber lensemble des bacheliers qui optent pour le privé. En témoigne la forte émigration des jeunes dès lobtention du Bac. Aujourdhui, ils sont plus de 50.000 étudiants marocains à poursuivre leurs études à létranger, notamment en France. Pourtant, de plus en plus décoles étrangères délocalisent leur formation et nouent des partenariats avec des établissements marocains. Ce qui fait que 20% des diplômes délivrés dans le supérieur privé marocain sont le fruit de ces partenariats. Depuis quelques années, lenseignement supérieur privé connaît de grandes évolutions. Jadis réservées aux enfants des familles les plus aisées, les écoles de formation sont désormais fréquentées par toutes les couches sociales. Les crédits bancaires y sont certes pour quelque chose, mais cest davantage dû aux crédits familiaux. Ainsi, certaines familles choisissent dinvestir dans la formation de leurs enfants en vendant certains de leurs biens. Les écoles de formation marocaines attirent également de plus en plus détudiants subsahariens. Les problèmes ne manquent pas Cela dit, le secteur souffre encore de plusieurs handicaps. En plus de la qualité de la formation qui est souvent pointée du doigt par les apprenants, le problème de la non-reconnaissance des diplômes demeure. Contrairement à des pays comme la Tunisie ou le Sénégal, pour ne citer que ces deux-là, le Maroc peine jusquà présent à résoudre cette lancinante question. Les acteurs du privé sont toujours dans lattente de la publication dun cahier des charges réglementant davantage leur secteur et ouvrant ainsi la voie à lhomologation et à la reconnaissance des diplômes. Cette étape pourrait être franchie avant la fin de lannée, de lavis de certains professionnels. Autre inquiétude, la baisse du niveau scolaire des étudiants. En effet, les bacheliers sont de moins en moins préparés à tenir le rythme du supérieur. Ce qui, logiquement, se répercute sur la qualité de leur formation et continue dagacer les enseignants. Et là, il faut combattre le mal à la racine : une bonne formation de base, dès le bas âge. Cest dire que tout le système éducatif national est concerné.