* Des réflexions sont en cours et concernent tout ce qui est épargne-logement, épargne-éducation * Les baisses respectives de lIS et de lIR se sont traduites par des moins-values fiscales. * A. Zaghnoun, Directeur général des impôts, livre son point de vue. - Finances News Hebdo : Quels sont les principaux enjeux de la réforme de la TVA enclenchée il y a quelques années ? - Abdellatif Zaghnoun : Cette réforme permettra de réduire le nombre de taux et déliminer le butoir. Nous sommes actuellement en train de lapprofondir. Peut-être quelle pourra être appliquée en 2012. - F. N. H. : Pensez-vous quaujourdhui la fiscalité, telle quelle se présente, joue son véritable rôle de levier de développement économique ? - A. Z. : Je pense que la fiscalité joue pleinement son rôle, dabord au niveau des recettes fiscales. Parce quil est important de mobiliser des recettes fiscales pour faire face aux dépenses de lEtat, à savoir le financement des projets et des investissements. Mais sans pour autant omettre léquité fiscale ou encore une meilleure répartition de la pression fiscale. Il faut également élargir lassiette fiscale qui est un très grand chantier. En cela, il faut sattaquer aux dépenses fiscales tout en tenant compte des volets économique et social parce quil y a des secteurs qui sont très vulnérables. Le second volet, cest linformel quil faut intégrer dans le circuit économique. Mais la fiscalité est un maillon fort pour la croissance économique. La baisse de lIS de 35% à 30 % est, à titre dexemple, une réforme importante. Lobjectif recherché est justement de soutenir la croissance. Aussi, la baisse de lIR a un impact socio-économique denvergure. - F. N. H. : Mais ne pensez-vous pas quil est aussi important de réfléchir à dautres mesures fiscales incitatives pour encourager les entreprises à adhérer à des projets de société ? - A. Z. : Cest vrai quil y a une réflexion pour encourager tout ce qui est épargne longue. Nous sommes en train de réfléchir à des mesures pour tout ce qui est épargne-logement, épargne-éducation - F. N. H. : Au cours du premier semestre de lannée en cours, on a assisté à une baisse drastique des recettes fiscales. Comment, daprès-vous, les pouvoirs publics vont-ils faire face aux dépenses ? - A. Z. : Dabord, il faut noter que par rapport aux prévisions, nous serons dans les objectifs arrêtés. Par rapport à 2009 et à 2008, il y a un recul qui sexplique par le fait que 2008 est une année exceptionnelle. En 2009, il y a eu des réformes qui ont été engagées, notamment en ce qui concerne lIS et lIR et qui se sont traduites par des moins-values fiscales. Mais cela nempêche que par rapport aux prévisions, nous serons au rendez-vous. - F. N. H. : Le recours à un emprunt serait-il envisageable pour faire face aux dépenses ? - A. Z. : A mon avis, il faut surtout agir au niveau des dépenses publiques. Aujourdhui, on na plus le droit de gaspiller les deniers publics.