* Les bénéfices de la banque au titre de lannée 2009 reculent de 82%. * Létablissement ambitionne de devenir une banque universelle à lhorizon 2014. Serait-ce le vent du renouveau qui souffle sur le CIH ? Cest du moins ce que lon pourrait déduire de la première sortie médiatique dAhmed Rahhou depuis quil a été nommé PDG de la banque. Affichant un optimisme hors pair, lex-patron de Lesieur ne sest pas fait prier pour répondre aux questions des journalistes et analystes lors de la traditionnelle réunion post-résultat. A. Rahhou sest même fait lhonneur de présenter les nouvelles directives de la banque en annonçant le plan stratégique 2010-2014. Et il faut dire quil y a de quoi être optimiste. Car, à travers la nouvelle stratégie du CIH, ce dernier serait en phase de saligner sur les autres banques de la place, et ce grâce au renforcement de son positionnement sur ses métiers de base tout en souvrant sur de nouveaux. Et ce dans une optique de « devenir une banque universelle exerçant tous les métiers bancaires », affirme A. Rahhou, ce qui témoigne de lampleur des ambitions du nouveau PDG. Sur un autre registre, les résultats du CIH au titre de lannée 2009 ont été conformes aux attentes des analystes de la place. La banque affiche lune des plus importantes décélérations du marché boursier, avec notamment un RNPG qui se dégrade de 82,8% pour sétablir à 99 MDH. « Impacté par une conjoncture économique défavorable marquée par un ralentissement du secteur immobilier, le CIH clôture lexercice 2009 sur des résultats mitigés», notent les analystes de BMCE Capital. Cette contre-performance sexplique donc essentiellement par le ralentissement qua connu le secteur immobilier en 2009 ainsi que par laccroissement du coût du risque dont se plaignent lensemble des banques marocaines. Les comptes du CIH affichent ainsi une provision pour risque de 493 MDH. Lencours des créances en souffrance sest tout de même amélioré puisquil a connu un retrait de 9% au terme de lannée écoulée. A ce niveau, le management de la banque a expliqué, lors de la réunion, que la banque adoptait une politique prudente de provisionnement, rappelant quelle disposait de garantie substantielle sur une grande partie de ses créances en souffrances. « Si lon tient compte de ces garanties, le coût du risque réel que supporterait le CIH se situerait aux alentours de 0,5% au lieu de 0,91% publié avec nos principaux indicateurs», ajoute A. Rahhou. Sur le volet commercial, la filiale de la CDG affiche néanmoins des indicateurs dans le vert, comme en atteste la croissance de 7% quont connue les dépôts de la clientèle, profitant notamment de louverture de 20 nouvelles agences en 2009. Même constat au niveau des crédits sains distribués dont lencours progresse de 3,4%. Cette faible progression sexplique essentiellement par le ralentissement des crédits immobiliers (domaine de prédilection du CIH) dans le secteur bancaire, dont lencours a crû de 13,5% contre +43,6% une année auparavant. Toutefois, malgré ces bons indicateurs, le PNB du CIH sest tout de même délaissé de 8% pour sétablir à 1,2 Md de DH, « suite notamment à limpact de la charge financière induite par lopération de titrisation de 1,5 Md de DH dencours sain», rapporte-t-on au sein de BKB. Enfin, il est à signaler que le Conseil dAdministration compte proposer la distribution de 6 DH par action comme dividende au titre de lexercice 2009.