* En avril dernier, le CMC avait anticipé pour 2010 une large éclaircie de léconomie mondiale. * En 2010, la croissance sera tirée essentiellement par les activités secondaires. Elle sera de lordre de 3,2%. Les analystes du Centre Marocain de Conjoncture ont été les premiers à prévoir que 2010 serait une année de retour à la normale et de la préservation des acquis de croissance. Certes, à un moment où la plupart des observatoires de conjoncture pronostiquaient une installation durable de la crise, le Centre avait anticipé pour 2010 une large éclaircie de léconomie mondiale et, partant un renouement de croissance pour léconomie nationale résultant de la reprise des principales branches dactivités du secteur secondaire. Dans son dernier Info, le CMC a noté que 2010 serait une année de relais. La tendance positive observée de lenvironnement international a poussé les organisations économiques mondiales à revoir leur copie et à ajuster, mais dune manière prudente, leurs prévisions établies au terme de lannée 2009. Ce revirement de tendance résulte des interventions étatiques, particulièrement celles qui ont pris la forme des plans de relance financiers essentiellement dans les pays du G20. Donc, selon les analystes du CMC, léconomie mondiale retrouverait le sentier de la croissance (2,8%) et le commerce mondial devrait rebondir et enregistrer une évolution positive denviron 2,2%. Mais cela ne les empêche pas de prédire que les relais de croissance qui nont pas fonctionné, faisant allusion à laltération des équilibres budgétaires, le poids de la dette publique devraient peser sans conteste au niveau du passif de lannée 2010 et risqueraient de freiner la croissance. Quid de léconomie nationale ? Cette dernière devrait afficher une croissance globale substantielle de lordre de 3,2% et reconduirait les pronostics de croissance établis par le CMC, il y a de cela un an environ. Lévolution du secteur agricole devrait connaître une baisse denviron 4,3% en termes réels. Les inondations qui ont eu lieu vont certainement impacter lexpansion du secteur agricole. « Face à cette décroissance des activités agricoles, qui constitue en elle-même un exploit, ce cadrage macro-économique prévisionnel préfigure un retour du secteur des industries manufacturières et du secteur des services à la dynamique tendancielle des années avant la crise », apprend-t-on dans Info CMC. Lévolution en volume de la valeur ajoutée du secteur industriel serait portée à 3,6%. Globalement, le CMC campe sur sa position et renvoie à ses premières projections effectuées en avril 2009, soit un taux de croissance de lordre de 3,2% dans le meilleur des cas.