* Le soutien de la demande intérieure et des investissements a permis au Maroc de réaliser des performances économiques satisfaisantes : dixit le ministre. * LUnion européenne recommande laccélération des réformes. Dans le cadre du rendez-vous annuel organisé par l'Association des membres de l'inspection générale des finances, la Loi de Finances 2010 et sa capacité à apporter des réponses aux enjeux économiques du Maroc dans un contexte de crise économique internationale, ont été au centre d'un dîner-débat organisé dernièrement à Rabat. Lors de cette rencontre, le panel était constitué, entre autres, du ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, du président de la CGEM, Mohamed Horani, et du chef de la Délégation de l'Union européenne au Maroc. Le ministre des Finances a rappelé, lors de cette rencontre, que la Loi de Finances 2010 est «volontariste», d'où la nécessité de ne pas changer le paradigme. «La stabilité de notre macro-économie nous a aidés à faire des choix stratégiques», a-t-il indiqué, précisant que dans ce contexte de crise internationale, le gouvernement a soutenu la demande intérieure et les investissements, amélioré les revenus et diversifié l'économie nationale. «Des actions qui ont déjà fait leur preuve puisquelles ont permis de réaliser des performances économiques en matière de croissance, laquelle s'est établie à plus de 5% en 2009, et de maîtrise du déficit et des comptes courants», a souligné le ministre, relevant, toutefois, un déficit du commerce extérieur et une baisse des transferts des Marocains résidant à l'étranger. De son côté, Mohamed Horani s'est félicité des relations exemplaires entre les secteurs public et privé, appelant à insérer le Maroc dans l'économie du savoir. Le président de la CGEM a, dautre part, insisté sur l'audace du gouvernement en matière d'investissement, de baisse de l'impôt sur le revenu et de mesures prises pour améliorer le secteur de l'habitat. Il a par ailleurs indiqué que la participation de la CGEM à lélaboration de la Loi de Finances allait prendre une nouvelle ampleur à partir de lannée prochaine, puisque le patronat compte remplacer ses habituelles doléances par la proposition dun projet de Loi de Finances en bonne et due forme. Pour sa part, l'Ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, a rappelé l'impact de la crise financière internationale sur l'UE, soulignant que le Traité de Lisbonne donnera, à cette région, une «approche claire pour établir un espace de prospérité et de sécurité». Il a, par ailleurs, relevé l'importance d'accélérer les réformes au Maroc, notamment en matière d'amélioration du climat des affaires, et de favoriser une meilleure compétitivité économique. A signaler enfin que cette rencontre, qui s'est déroulée en présence des conseillers du Roi, André Azoulay et Abdelaziz Meziane Belfquih, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement, a rendu hommage à des membres de l'AMIF admis à la retraite.