* Une ligne de financement compétitive qui accompagne le développement du Royaume. * Le programme dappui va toucher 500 entreprises à fin 2008. * Les opérations de capital-risque ont absorbé plus de 120 millions deuros. LUnion européenne est le premier partenaire économique du Maroc. Le Royaume a fait de lancrage à lEurope son référentiel de développement. Bruxelles et Rabat ont toujours coopéré pour consolider leurs relations. LUE, à travers toutes ses institutions, accorde un intérêt particulier à ces liens. Lun des volets les plus importants de ce partenariat concerne le financement où la Banque européenne dinvestissement (BEI) joue un rôle majeur avec une approche multisectorielle. Le secteur privé, en général et lentreprise en particulier est lun des domaines les plus concernés. «LUE a toujours accompagné la transition économique du Maroc. Elle a été présente dans la quasi-majorité des réformes adoptées», a souligné Bruno Dethomas, Ambassadeur, chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc. Il a cité, à cet égard, les secteurs les plus touchés par les réformes, notamment «la couverture médicale, la gestion de leau, le transport, lAdministration, la fiscalité et le logement». Dethomas, qui intervenait dans le cadre dune rencontre organisée par lUnion des Chambres européennes de commerce au Maroc sur : «les financements et appuis européens en faveur du développement des entreprises au Maroc», a précisé qu«il faut aider le Royaume à se préparer à la concurrence dans le cadre de la mondialisation et des accords de libre-échange». Le Maroc sest investi dans un important programme de réformes avec pour objectif de diversifier et de libéraliser son économie, de renforcer la compétitivité de ses entreprises et daméliorer le climat dinvestissement. Le pays continue, toutefois, de faire face à dimportants défis économiques et doit maintenir, voire intensifier les efforts déployés afin de stabiliser le taux de croissance, qui reste tributaire des aléas du secteur agricole, et de combler la demande et loffre demplois. Le soutien du Maroc à travers la FEMIP a concerné 430 entreprises. Il sagit dun programme dappui et ce nombre va atteindre les 500 à la fin de 2008. Cest le secteur manufacturier qui est le principal bénéficiaire. Le Maroc bénéficie également de deux facilités : une pour la gouvernance, lautre pour linvestissement. LUE a appuyé lagenda des réformes à travers 85 actions prioritaires. Dethomas a souligné que «le Maroc, à côté de lUkraine, est lun des pays qui soriente le mieux vers léconomie libérale et la démocratie». Il a affirmé par ailleurs que «le Royaume a fait des progrès notables sur le plan économique qui le placent à la 100ème position au niveau mondial, mais il y a des défaillances persistantes au niveau social où le pays noccupe que la 124ème position». Les financements de la BEI ont plusieurs avantages que René Perez, représentant de la BEI au Maroc, a mis en exergue : «La BEI a des connaissances techniques pouvant influencer la conception du projet en aval ainsi quun étayage du montage financier global. Elle est aussi un catalyseur dautres sources de financement. La ligne de financement de notre banque permet un libre choix de la monnaie et une longue maturité des prêts». Le financement est caractérisé par sa compétitivité, vu son faible coût (répercussion aux clients de lavantage dune notation «AAA». Dautres avantages du financement de la BEI ont été décrits à travers quelques expériences conduites par des banques dinvestissement marocaines. «Cest un coût très compétitif avec un délai de grâce qui peut atteindre les 5 ans», a affirmé Yasmina Triki, responsable Project Finance de la BMCE. Le secteur du capital investissement a connu un essor remarquable ces dernières années au Maroc. Ceci est visible au niveau du chiffre daffaires réalisé et du nombre des acteurs qui passe à 12. La moitié de ces acteurs sont adossés à des banques. Mehdi Tahiri, Président de Capital Invest a indiqué à cet égard que « le volume du marché a été multiplié par dix durant la période 1994-2006. Il y a 4 MMDH sous gestion actuellement. Les opérations de capital-risque ont absorbé plus de 120 millions deuros. Elles ont permis de financer plusieurs fonds dinvestissement et de co-investir avec des banques locales dans un grand nombre de PME au travers de capital-risque ou de quasi-capital. La banque a apporté son soutien au développement de la microfinance.