* La consommation par habitant et par an ne dépasse pas les 120 contre 160 en Tunisie et 250 en UE. * Les représentants du secteur veulent généraliser lapplication des normes sanitaires. La consommation dufs par habitant et par an au Maroc est largement en deçà de la moyenne mondiale et des autres pays de la région. Elle ne dépasse pas les 120 unités par an contre 160 en Tunisie et 250 pour lUnion européenne. Dans le cadre de la Journée nationale de luf célébrée le 15 janvier, lAssociation nationale des produits dufs de consommation (ANPO) a mené une campagne média pour promouvoir ses produits. «La consommation dufs des Marocains est très basse. Pourtant, le produit présente des valeurs nutritionnelles indéniables. Deux ufs équivalent à 100 g de viande rouge alors que leur prix est largement moins cher», a estimé Abdellatif Zaim, président de lANPO. Il a par ailleurs indiqué que «son association veut sensibiliser les producteurs et les consommateurs à lutilité dune offre qui respecte toutes les normes sanitaires telles que stipulées par la loi 49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles et au contrôle de la production et de la commercialisation des produits avicoles». Il est à souligner que cette loi vise à restructurer le secteur avicole au Maroc tant en matière de production que de commercialisation. Les exploitants sont soumis à un cahier des charges bien précis, notamment sur le plan de lhygiène et de la sécurité alimentaire. La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) a signé un contrat-programme avec lEtat pour la mise à niveau de cette branche dactivité. Cest une sorte de feuille de route qui impose aux professionnels des objectifs à atteindre en matière dinvestissement et de production. Laccord prévoit de porter la consommation annuelle dufs à 147 unités par personne sur cinq ans. En matière de production, le Maroc réalise 3,8 milliards d'ufs soit un taux de croissance annuelle de près de 6% durant les trois dernières décennies. Cette production assure 100% de la demande nationale. «Les fermes sont tenues de disposer d'un registre d'élevage régulièrement visé par le vétérinaire encadrant, permettant de connaître l'état sanitaire des poules pondeuses en temps réel et d'assurer une traçabilité évidente de la production. Ces poules pondeuses reçoivent, durant les 72 semaines d'élevage, un aliment équilibré constitué essentiellement de grains (maïs, orge, ), de sous-produits de la trituration des graines oléagineuses (tourteaux de soja, de tournesol, ) et de petites quantités de vitamines, de minéraux et oligo-éléments pour prévenir les carences nutritionnelle», a expliqué Zaïm. Cette journée a été loccasion pour les représentants du secteur de mettre en exergue les difficultés que rencontre leur activité. Laviculture est un secteur agro-industriel avec les contraintes agricoles. «Le coût des intrants, qui sont pour lessentiel importés, sont pénalisants. Les cours des matières premières, notamment le maïs et le soja, sont très volatiles dans le marché mondial», a indiqué le président de lANPO. La filière avicole compte 240 fermes agréées et les investissements cumulés sont de 2 Mds de DH pour un chiffre daffaires de 4,5 Mds de DH. Le nombre demplois assurés est de 12.000 postes directs et plus de 30.000 indirects.